Droits humains : La Vision Haïtienne des Droits de l’Homme sensibilise des policiers sur les droits des détenus-es

À l’initiative de la Vision Haïtienne des Droits de l’Homme (VHDH), plus d’une vingtaine de policiers ont participé à deux journées de formation et de sensibilisation sur les droits des détenus-es. En effet, du 09 au 10 mai 2022, des policiers issus des commissariats de Gressier, de Léogâne, de Grand-Goâve, de Petit-Goâve, de Miragoâne, d’Anse-à-Veau et des Cayes ont suivi avec beaucoup d’attention cette formation.

Me. Osny Gedissaint, Av. qui intervenait à cette formation a inculqué avec minutie aux agents de l’ordre les différentes notions relatives aux droits humains. Toutefois, un accent particulier a mis sur les droits des personnes privées de leurs libertés. Durant ces deux jours, les participants ont acquis de solides connaissances sur la responsabilité de l’Etat envers les personnes incarcérées.

Les policiers ont eu l’opportunité d’établir la différence entre : les trois (3) générations des droits humains, les violations, abus des droits humains et violations de droits communs, les catégories d’infractions pénales et les effets de surpopulation carcérale, entre autres. Ces derniers ont participé activement à cette formation qui était basée sur l’approche par compétence (APC).

Dans cette même veine, les participants ont saisi l’opportunité pour exprimer leur frustration. Ils se sont montrés très amers face aux autorités Étatiques qui ne font rien pour améliorer les conditions exécrables dans lesquelles ils travaillent dans les prisons civiles et commissariats. Ils en profitent pour demander à l’État haïtien de respecter leurs Droits et de les mettre dans les conditions optimales de travail. Dès lors, I’on comprend que ce n’est pas la faute d’en avoir la volonté.

Parallèlement, ils ont la conscience pleine et entière que les personnes écrouées dans les prisons et les garde à vue ont des droits qui leurs sont inaliénables et inhérents. En revanche, ils déplorent que ces droits sont intégralement foulés aux pieds par l’État au plus grand mépris de leur dignité.

Jules Romulus, le Directeur exécutif de la VHDH a présenté un tableau sombre sur la situation des droits humains en Haïti. M. Romulus a évoqué les responsabilités de l’État dans le respect et la protection des droits de la personne humaine.

Notons qu’à travers ce projet, la VHDH a déjà réalisé diverses autres activités. Parmi lesquelles, citons l’installation d’un système de traitement d’eau potable et la réalisation de deux journées de clinique mobile dans les prisons civiles des Cayes et de Petit-Goâve . L’organisme de défense des droits humains a aussi remis des matériels et fournitures de bureau (classeurs métalliques, cartables, plumes entre autres) aux responsables du commissariat de Petit-Goâve.

Rappelons que la mise en œuvre de ce projet par la Vision Haïtienne des Droits de l’Homme a été rendue possible grâce au support financier du Programme des Nations-Unies pour le Développement ( PNUD) à travers le Fonds pour la Consolidation de la Paix. 

Le Directeur exécutif de la VHDH renouvelle son engagement et sa détermination à apporter sa contribution pour le respect effectif des droits de l’homme en Haïti.