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Haïti-18 mai-Célébration de la création du Bicolore haïtien : “Je me souviens”! 

Ces parades en bleu et rouge, ces simulations des exploits de l’armée indigène, ces mises en scène de la bataille de Vertières, de la Crête-à-Pierrot, de Fort Dauphin, de la Ravine-à-Couleuvres…

Je revois ces images de ces milliers de jeunes femmes et de jeunes hommes, fillettes et garçonnets, Scouts, Brigadiers et Lumières, la plupart munis de bâtonnets, de chapeaux, de foulards aux couleurs du drapeau, aux couleurs du 18 mai.

 

Je revois ces majestueux sauts périlleux, chevaux d’arçons, anneaux, amplitude, tout pour des cycles de mouvements spectaculaires et éblouissants.

Je revois ces établissements scolaires aux mille couleurs, ces enseignants, guidant leurs apprenants dans un parcours préalablement désigné comme pour signifier un défilé militaire dans le ton et dans les gestes.

Je revois le bleu et rouge partout, je revois le bleu et rouge sur les toits des édifices publics, des maisons, des voitures. Je revois ces gens sur leur route, munis d’un petit drapeau, qu’ils emportent, parce qu’on en distribuait dans les bureaux, les écoles. 

Le 18 mai, c’était l’euphorie du drapeau, l’euphorie du bleu et rouge. Le 18 mai, c’est le plus bel acte de bravoure, le plus osé, le plus significatif de l’identité haïtienne que le nègre ait posé pour défier le blanc-colon et pour lui signifier que son règne allait irréversiblement vers sa fin.

Le 18 mai, c’est un acte de significance, c’est la démonstration d’une volonté révolutionnaire. Il faut s’en souvenir. Et je revois toutes ces belles images devenues de lointains souvenirs.

Je repense à la bravoure de ces ancêtres va-nu-pieds mais magnanimes et intrépides, qui aujourd’hui ne nous inspirent presque plus.

Qu’est-ce qu’est devenu un 18 mai aujourd’hui? Presque plus rien: les rues sont ternes, les écoles silencieuses, les grandes places publiques, s’il en existe encore, qui pullulaient de monde, qui regorgeaient de curieux venus contempler les chefs-d’œuvre des foires gastronomiques et artisanales, sont infestées d’ordures de tout genre.

Nous sommes devenus ce peuple oublieux, marginalisé. Nous n’avons presque plus aucune identité, aucune fierté. Nous sommes devenus ce peuple lugubre, sombrant dans le déni de sa propre histoire, de la vaillance de son passé. Nous avons perdu la brillance de 18 mai et de toutes ces dates historiques qui devraient, qui doivent nous aider à nous souvenir.

Le peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre. Suivez mon regard 👀!!

 

Jackson Joseph pour la nouvelle Haïti 🇭🇹🇭🇹🇭🇹!

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.