République Dominicaine-Sécurité: Abinader dit ne pas avoir de “baguette magique” pour régler les problèmes de la Police Nationale
Le président Luis Abinader s’est exclamé “qu’il n’a pas de baguette magique” pour changer les problèmes et les faiblesses de la police nationale. Il a indiqué que “pour la première fois” un gouvernement tente de réformer cet organe afin qu’il offre un meilleur service aux citoyens, il a répondu le mardi 10 mai, aux questions du communicateur Sergio Carlo sur sa plateforme YouTube “El Antinoti”.
Selon le journal dominicain, Listin Diario, dans l’interview, le président a rapporté que selon les statistiques qu’il détient, il y a 40% de décès en moins dûs aux actions de la police par rapport à 2017, même si une augmentation du taux de vols dans le pays se reflète.
Rappelons depuis plusieurs jours, le gouvernement a annoncé qu’il accélérerait la mise en œuvre de quelques 14 mesures de réforme de la police, sans toutefois préciser quand elles commenceraient à fonctionner.
Les mesures avancées sont: l’exécution immédiate de l’installation de caméras dans toutes les patrouilles et la création d’un centre opérationnel de police en temps réel, avec le soutien des caméras fixes du 911 ; l’installation de caméras mobiles intégrées aux patrouilles ; la mise en place du système de consultation criminologique de la police sur les téléphones de patrouille pour la purification non intrusive et respectueuse des citoyens qui sont requis par l’autorité en toute circonstance ; la création d’un centre national de contrôle de la circulation et la révision et l’amélioration de l’inspection de la circulation ; l’installation de caméras dans tous les détachements annoncée par la Police nationale ; l’installation d’un centre de contrôle et de surveillance des détachements au sein du ministère de l’intérieur et de la police et le placement de la direction des affaires intérieures de la police nationale sous la tutelle directe du ministère de l’intérieur et de la police, afin de garantir une enquête rapide et rigoureux des cas qui se présentent.
« En plus de l’amélioration des systèmes et des processus de l’Inspection Générale, doter celle-ci de plus grandes capacités de contrôle et d’investigation des cas ; accélérer la conduite des tests d’intégrité sur tous les agents, en commençant par les hauts responsables de la PN ; la mise en place de lignes directrices obligatoires pour l’action, fondées sur la responsabilité décentralisée; la mise en place de mesures urgentes de formation complémentaire pour tous les agents dans trois domaines tels que « la gestion de crise, les droits de l’homme et l’action policière et l’usage de la force et l’exercice de l’autorité », souligne le journal.
« Il y a aussi la ratification, l’accord parlementaire préalable et la mise en œuvre du Protocole facultatif à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants des Nations Unies, qui donnera aux citoyens l’accès à la justice internationale ; et forcera l’État à se conformer aux normes internationales en la matière », a conclu Listin Diario.