ENVIRONNEMENT

Haïti-Environnement: Problématique et solution des déchets en Haïti.

“Mezanmi Pòtoprens pa janm pa sal” déclare Jean. “Se pa selman Pòtoprens non se prèske tout peyi a pitit.” répond Jeannette.

Comme dans beaucoup de pays du Sud, la question des déchets en Haïti n’est malheureusement pas perçue comme une priorité par les décideurs publics. Le système des déchets se caractérise par l’absence totale de traitement que ce soit pour les déchets ménagers ou pour les déchets dangereux. Le traitement des déchets a des conséquences indirectes sur l’environnement et la santé.

 

Les déchets, une source de pollution directe pourquoi?

Les déchets qui ne sont pas collectés de manière adéquate se retrouvent dans la nature et constituent une pollution visuelle et olfactive. Lorsqu’ils se décomposent, leurs composants (particules de plastique, certaines molécules, etc.) sont libérés et polluent l’environnement. Ces composants persistent pendant des périodes plus ou moins longues dans la nature.

En fonction de la nature de leurs constituants et de leurs propriétés, certains déchets représentent un danger spécifique pour l’Homme et/ou pour l’environnement et sont considérés comme dangereux. Il s’agit, par exemple, de déchets contenant des métaux lourds (plomb, cadmium, mercure, arsenic…), des hydrocarbures, des déchets explosifs, combustibles ou facilement inflammables, des déchets irritants, etc.

 

La majeure partie des déchets dangereux provient de l’industrie. Il s’agit principalement de déchets de sidérurgie, de sous-produits animaux, de solutions acides et de déchets de l’industrie chimique, de résidus de broyage, de terres polluées, de déchets d’épuration, etc. Les déchets hospitaliers font aussi partie des déchets dangereux.

Quelle est la meilleure solution pour une bonne protection de l’environnement?

Le Ministère de l’environnement, pour résoudre ce problème recourt à l’Université d’État d’Haïti (UEH) pour une étude sur la gestion des déchets. Plusieurs millions de gourdes ont été dépensés pour réaliser cette étude sur le système de gestion des déchets en Haïti. Toujours pas de réponse à cet effet.

Si nous revenions dans les années 1980, les rues de Port-au-Prince et Martissant ont été très propres.

Maintenant quelle est la situation actuelle de ces villes ?

Aujourd’hui, Port-au-Prince, c’est peut-être ça : une capitale en perdition avec un avant-goût de guerre civile. Une spirale infernale pointée du doigt pour la violence inouïe infligée à ses habitants et une absence tout aussi inouïe des pouvoirs publics.

Différents des années 1980, où il y a une absence de conscience citoyenne. Les différents acteurs de la société ont dépourvu d’une conscience éco responsable, ce, aux différents niveaux de la société.

 

En ce sens, des solutions adéquates très connues pour la gestion durable des déchets en Haïti devraient être envisagées. Citons notamment la construction d’un centre de tri et de compostage. Lequel centre jouera un rôle important dans la production de compost de qualité à partir des déchets ménagers avec l’ambition, à terme, d’intéresser les investisseurs privés à développer d’autres unités.

Ce centre facilitera la réduction de manière importante le volume et les nuisances potentielles des refus à mettre en décharge. Il contribuera à la création de nouveaux emplois autour de la gestion des déchets.

En outre, le centre de tri permettra la proposition d’un modèle économique et social viable à court terme, pour une reprise éventuelle de l’activité par une structure communautaire, intercommunale ou privée locale. Enfin, il favorisera la simulation d’unités qui permettraient de prendre en charge à long terme le gisement de déchets de toute la zone.

 

Moïse Charles 

Spécialiste en droit international de l’eau.

Gestionnaire et politicien de l’eau.

Émail : charlesmoise722@gmail.com

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.