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Journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes : Organisation d’une journée de réflexion sur les problèmes des “Madan Sara”

À l’occasion de la journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes, une journée de réflexion a été réalisée le dimanche 3 avril, à l’hôtel Karibe. A l’initiative de l’organisation Rasanble Madan Sara (RAMSA), cette activité a été déroulée autour du thème « Autonomisation Des Madan Sara ». La mauvaise situation dans laquelle voyagent ces gens. La guerre des gangs dans plusieurs quartiers du pays notamment à Martissant, entrée sud de la capitale, ce, qui empêche à ces commerçantes communément appelée « Madan Sara » de venir écouler leurs marchandises (vivres alimentaires) étaient au centre des discussions.

D’entrée de jeu, Jocelyne Jean Louis, coordonnatrice du RAMSA dénonce le phénomène d’insécurité généralisé dans le pays, notamment à Martissant. Depuis plusieurs mois, cet axe routier est contrôlé par des bandes armées et empêche la libre circulation. Une situation qui affecte énormément les Madan Sara.

Mme Jean Louis appelle, en ce sens, les autorités concernées à assumer leurs responsabilités afin d’établir un climat de sécurité et de paix sur tout le territoire national. Ce, qui serait en faveur de ce secteur qu’elle juge d’être rejetée aux oubliettes. Ces marchandes représentent 85% du secteur informel, a révélé Jocelyne Jean Louis voulant montrer leur importances dans l’économie haïtienne.

Outre l’insécurité, elle dénonce aussi la pénibilité du voyage. Alors que ces marchandes ont donné à travers toutes les couches sociales du pays des hommes tels que : présidents, ministres, directeurs, ingénieurs, Docteurs, Agronomes, magistrats,sénateurs, députés, avocats, Asec ect… « Pour venir vendre leurs marchandises, les madan Sara voyagent dans de mauvaises conditions, souvent accrochées sur le dos d’un camion », regrette Jocelyne Jean Louis. En ce sens, la coordonnatrice du RAMSA a tancé: « Bus pour le transport des Madan Sara et camions pour les marchandises ».

La Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, Sophia Loréus qui participait à cet événement en a profité l’occasion pour encourager les organisations féminines à se mettre ensemble au profit de ce secteur. Elle a, du coup, salué toutes les femmes militantes pour le droit des femmes qui se sont engagées dans cette lutte sans répit pour une société juste, équitable régit par le respect des droits de la personne humaine.

« Courage, force, détermination : tels sont les caractéristiques des femmes qui ont mené et continué cette bataille », a martelé Mme Loréus. Toutefois, elle se dit consciente qu’il reste encore tant de chemins à parcourir en ce qui concerne le respect et la défense des droits de la femme en Haïti. Selon la titulaire du MCFDF, la défense des droits des femmes n’est pas un simple travail, qui, pour elle, est une mission arguant que c’est la raison pour laquelle, elle se bat aux côtés des femmes leaders et des organisations féminines ainsi que des groupements de base.

Parallèlement, le Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) annonce un partenariat entre le ministère à la condition féminine et les organisations des femmes concernant un programme d’alphabétisation. Selon le ministre Nesmy Manigat ce serait au profit de ce secteur.

Le titulaire du MENFP, annonce également un partenariat entre le ministère qu’il dirige conjointement avec le MCFDF et les Madan Sara visant à les faire intégrer le programme de cantine scolaire, non seulement pour pouvoir écouler leurs produits et aussi valoriser la production nationale. « Le seul moyen d’être autonome, c’est de l’être chez soi », a-t-il fait savoir.

Notons qu’ à l’occasion de cette initiative, une foire gastronomique et artisanale était mise en évidence en vue de promouvoir la production nationale et de mettre à l’honneur les talents des artisans. Un ensemble de produits agricoles, des fruits et de légumes ont été exposés :Melon, bananes, ignames , cassaves, tomates mangos, papayes, ananas, corossols, oranges entre autres…

 

 

Miracson Mondésir

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.