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Vladjimir Legagneur : Un héraut héroïque

Vladjimir Legagneur est le nom qui restera gravé à jamais dans les annales de la presse haïtienne. Ce jeune photojournaliste passionné de photographie et de l’information a payé le prix de sa vie pour informer la société. Ce jeune photojournaliste de 31 ans, devenu tristement célèbre, a été porté disparu depuis le 14 mars 2018 dans l’exercice de sa profession. Aujourd’hui encore, aucune lumière n’a été faite sur cette tragique et troublante affaire.

Toute sa vie dédiée à ses plus grandes passions

Né dans un mois festif, soit le 25 décembre 1987 à Port-au-Prince dans une famille chrétienne de foi catholique, Vladjimir Legagneur est un visage calme qui recèle une rigueur du travail et un discours conscient. Dès son plus jeune âge, il était remarqué pour sa ténacité et son amour pour la caméra, un attachement qui avait annoncé le début d’une grande passion professionnelle.

Au regard de son indéfectible amour pour la photographie, il a intégré l’École Nationale des Arts (ENARTS) où il a reçu une solide formation dans les images avant de rejoindre la sphère médiatique.

Sa vie et la photographie, une combinaison parfaite.

Depuis ses 12 ans, Vladjimir se passionne pour les arts médiatiques ou les arts visuels car il avait déjà commencé à manœuvrer les caméras dès son enfance. En intégrant l’ENARTS, le jeune dévoué confirme sa passion en alliant talent et amour dans une première exposition en 2011, “ l’art pour seule arme” au ghetto Biennale de Port-au-Prince; un titre inouï qui témoigne sa reliance à l’univers artistique, puis “ La volonté et la vie ” en 2012 pour l’organisation Viv Timoun.

À côté de ce combat pour la vie dans l’art, il associe sa passion à un autre combat qui est celui de la liberté d’information en travaillant auprès des médias locaux comme Le Matin, Loop Haïti.

Il a eu la réputation de journaliste indépendant, sensible aux problématiques sociales en collaborant notamment avec des ONG et des médias internationaux. Avec son costume de photojournaliste, Vladjimir s’est avéré une belle âme passionnée usant de la photographie pour transmettre les informations, et en a payé le prix de sa vie.

14 Mars 2018-14 Mars 2022, 4 ans depuis sa disparition

Le 14 mars 2018 le jeune photojournaliste s’est rendu à Martissant (Granravin) pour réaliser un reportage, et n’est jamais rentré chez lui. Quatre ans plus tard, soit le 14 Mars 2022, les doutes planent sur les circonstances de sa disposition malgré l’ouverture d’une enquête. La disparition du jeune marié est un drame pour sa femme “Fleurette Guerrier Legagneur” et notamment la famille de la presse pour qui, le 14 mars ne passe jamais inaperçu.

Malgré les arrestations, l’ancien porte-parole adjoint de la Police Nationale d’Haïti Gary Dérosier lors d’une conférence de presse autour de l’affaire avait affirmé que la police avait trouvé le chapeau du photojournalisme lors d’une fouille sur un site Gran ravin le 28 mars 2018, soit 14 jours après la disparition; des agents de l’ordre ont notamment trouvé des ossements sur les lieux où le journaliste travaillait.

Quant à l’ancien premier ministre a.i Joseph Joute, Vladimir aurait été assassiné à Savane Pistache (Gran ravin). Le jeune héraut de l’information reste un souvenir douleureux parmi tant d’autres.

Toujours en quête de justice, un prévenu Odenson Désir alias « Bibi », coupable de la disparition de la victime, avait été appréhendé un an après la disparition de cette dernière. Une arrestation qui n’a pas su calmer les attentes de la famille de la presse qui voit cette disparition soudaine, le souvenir de plusieurs autres collaborateurs.trices persécutés.ées ou assassinés.ées dans l’exercice de leur métier.

Par ailleurs, cette année une école de journalisme s’invite à initier cette remembrance au rang des institutions professionnelles.

Alors que 2022 marque les 4 années de disparition du héraut de l’information, L’ÉCOLE DES MÉDIAS, une école de journalisme oeuvrant dans la formation de la nouvelle génération de journalistes en Haïti, de concert avec ses différents partenaires a initié un programme de bourse et demi-bourse au nom du journaliste photographe (Bourse Vladjimir Legagneur) dont l’objectif est de pérenniser sa mémoire et rehausser la valeur de son sacrifice.

 

 

RÉDACTION: Guerby JEAN

RÉVISION & CORRECTION: Rodly SAINTINE & Lovelie Stanley NUMA

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.