Des journalistes ont foulé le macadam ce mercredi 9 mars pour dénoncer la brutalité policière

À l’initiative du Collectif des Médias en Ligne (CMEL), plusieurs dizaines de journalistes et de militants politiques ont manifesté ce mercredi 9 mars 2022 leur mécontentement contre l’assassinat du photojournaliste Maxiben Lazarre et dénoncer la brutalité policière envers des journalistes.

Le porte-parole du CMEL, Robeste Dimanche a informé que cette marche pacifique avait pour but de dire non à l’impunité et à la brutalité policière à l’égard des journalistes et demander justice pour tous les journalistes qui sont victimes dans le pays notamment ceux qui sont tombés durant cette année où nous avons déjà perdu trois ( 3 ) journalistes. Il exige une enquête de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) pour que la lumière puisse jaillir sur le meurtre de Maxiben Lazarre a -t- il déclaré.

Pour sa part, le Secrétaire Générale de l’Association de Journalistes Haïtiens (AJH) Jacquess Desrosiers   a apporté son soutien aux journalistes. Il a fait savoir que l’AJH est toujours présent auprès des travailleurs de la presse, à tous les niveaux. Il a demandé aux autorités compétentes de mettre fin à l’impunité et agir sur l’insécurité qui bat son plein dans le pays.

Le journaliste vedette de l’émission de “ Ayiti sa k ap kwit “ Robenson Geffrard était lui aussi présent sur le parcours pour dénoncer les actes de violence et de brutalité policière à l’égard des journalistes et dire non au phénomène du kidnapping. “Nous avons besoin d’un climat de paix et de joie pour Haiti. On a indexé la police dans le meurtre du journaliste.  La Police doit garantir la sécurité à tous les citoyens et aux journalistes pour que chacun d’entre nous puisse faire son travail dans le calme, a lâché le travailleur de la presse. À la police et au gouvernement de prendre leurs responsabilités pour que justice soit rendue aux familles des victimes.

De son côté, Me Arnel Rémy, militant des droits de l’homme, surnommé l’avocat des journalistes a accompagné les journalistes victimes et la famille de Maxiben Lazarre. Étant l’avocat de la famille, il a dit apporter son soutien à toutes les autres victimes.

D’après Me Rémy, le ministre de la Justice et de la Sécurité Publique Publique (MJSP) Jean Berto Dorce aurait refusé de faire l’acquisition d’un nouvel appareil pour permettre l’autopsie du cadavre. Il en a profité pour épingler le Ministre de la Santé Publique et de la Population (MSPP) qui est au courant de la décision du titulaire du MJSP et n’a rien fait. L’homme de loi a mentionné que le cadavre était déjà en état de décomposition.

Rappelons que Maxiben Lazarre a été atteint de plusieurs projectiles lors d’une marche pacifique organisée par des ouvriers de la sous-traitance, en février 2022 sur la route de l’Aéroport pour exiger l’ajustement du salaire minimum à 1500 gourdes.

Ricardo Georges

Crédit image : L’éthique