L’inquiétude grimpe autour d’une éventuelle explosion des prix à la Pompe un peu partout sur la planète
Les marchés boursiers mondiaux qui n’avaient pas prévus un scénario de guerre avaient débuté la première journée de l’invasion en Ukraine avec une forte variation négative mais a fini par s’adapter par l’ampleur de cette attaque militaire en fin de journée. Les grands indices de la Bourse de New York ont tous clôturé au vert. Le Dow Jones a progressé de 0,28 %, le S&P 500 de 1,50 %, le Nasdaq, à forte combinaison technologique, a clôturé la séance avec un profit de 1,19 %.
Le secteur qui est mis sur tous les projecteurs demeure le pétrolier bien qu’il n’y ait pas encore d’impact réel sur l’approvisionnement en pétrole et en gaz. Michael Hewson, analyste de CMC Markets, craint qu’ils soient coupés en cas de sévères sanctions de la part des Occidentaux.
Le coût du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, référence de l’or noir en Europe, qui s’envolait de 8,78 % à 105,34 $ US en matinée d’hier a clôturé en hausse de 2,27 % à 99,08 $ US.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril, qui plus tôt montait de 8,66 % à 100,10 $ US, a fini en progrès de 0,77 % à 92,81 $ US.
Le président américain, Joe Biden a tenté de rassurer les consommateurs en lançant un avertissement hier jeudi 25 février aux pétrolières et gazières américaines contre toute tentation de profiter du contexte actuel pour augmenter leurs profits.
La Maison-Blanche, a-t-il mentionné, est disposée à prendre des mesures concrètes pour étouffer toute hausse injustifiée, y compris de libérer les réserves stratégiques de pétroles de plusieurs pays conjointement, si les conditions le justifient.
Il est a noté que 10 % de la production mondiale de pétrole est imputable à la Russie. Elle est en fait le plus grand pays exportateur de gaz naturel et le deuxième exportateur d’essence au monde et l’Europe de l’Ouest en est principalement dépendante, représentant à peu près 50 % de ses importations.
Carol Montreuil, vice-président, Est du Canada, de l’Association canadienne des carburants estimait qu’un conflit impliquant un tel pays va soulever forcément des inquiétudes. Il doute que des pays même aussi puissants que les États-Unis puissent arriver à contrôler les prix de l’essence.
S’il est sûr que cette invasion entrainera des conséquences graves sur l’économie européenne l’effet pourrait aussi se faire ressentir jusqu’au Canada et frapper de plein fouet l’inflation. Le prix à la pompe va être affecté inévitablement si « l’arrêt immédiat » de l’offensive russe exigé par le président Macron est ignoré.
Aux États‐Unis et au Canada, l’un des premiers impacts directs visibles pour les consommateurs devrait être une nouvelle flambée des prix de l’essence et de l’énergie. Si le conflit s’étire, nous pourrions voir un effet négatif sur la consommation en raison de volatilité des marchés, des risques inflationnistes supplémentaires et de la perte de confiance des consommateurs, a aussi résumé l’institution financière québécoise.
Les pays qui ne produisent pas de pétrole, qui n’ont pas de réserves et qui effectuent des commandes à chaque épuisement de leur stock vont être affecté sévèrement. La perte de valeur de la gourde associée à cette hausse prévisible sur le marché international va vite devenir un casse-tête pour le gouvernement haïtien. Il faudra plus de dollars us pour l’approvisionnement habituel qui puisse répondre à la demande sur le marché local.
Un retour aux subventions à la pompe peut être la solution idéale en cette période de crise, car toute augmentation du prix sur le marché ne peut être envisagée vue la situation misérable qu’endure le peuple Haïtien.
Cette subvention, bien que temporaire, peut être puisée dans les fonds que ce gouvernement avait promis d’économiser pour la construction des écoles et des routes à la suite de l’annulation des subventions de l’essence par le gouvernement précédent. Si toutefois l’économie réalisée depuis l’arrêt de la subvention n’a pas été déjà dilapidée.
Darneley Gazemar
Expert en finance internationale