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Invasion en Ukraine par l’armée russe, un autre coup dur pour l’économie mondiale

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a ébranlé et fait chuter le marché boursier international et fait grimper également le coût des matières premières.

C’est la pire journée boursière des marchés européens depuis mars 2020, le marché nord-américain n’a pas été épargné également. Les grands indices ont été bousculés à l’ouverture du marché, le Dow Jones tombait de 1,62%, le S&P 500 de 0,72%. Le NASDAQ a connu une hausse de 0.72% vers 12 heures locale en revanche.

Le secteur le plus touché par l’invasion de l’Ukraine est le secteur pétrolier où le prix du baril a dépassé les $ 100  autant pour le baril américain que celui de la mer du nord. Une situation qui n’était pas arrivée depuis 2014. Le fait que la Russie et l’Ukraine sont des pays essentiels pour l’approvisionnement en pétrole, gaz, blé et autres matières premières cruciales, une augmentation des prix dans ces secteurs était prévisible en cas de mise en application de la menace russe.

À part cette flambée prévisible des prix à la pompe, l’augmentation du prix du baril de pétrole à plus de 100 dollars américains représente des risques énormes pour l’économie mondiale qui ne s’est pas encore remise de l’effet du COVID-19.

Le pétrole qui a pris plus de 30% depuis le 1er janvier devrait logiquement continuer d’affoler les compteurs suite à cet affrontement. En outre, l’impact du baril à 100 dollars va avoir une répercussion sur les prix de nombreux autres produits, car le pétrole est urbi et orbi, dans chaque objet utilisé, consommé et vendu.

L’impact de ce conflit n’a pas encore atteint son plus haut niveau. La société d’analyse Capital Economics estime que le baril pourrait atteindre jusqu’à 140 dollars si la situation en Ukraine continue de s’aggraver.

Il faut dire que c’est « un choc pour l’économie, même s’il est moins grave que le COVID-19″, reconnait Vincent Juvyns, en charge de la stratégie au sein de la société d’investissement JP Morgan AM. « Ce choc vient pérenniser l’inflation », déjà surveillée fébrilement par des ménages et des dirigeants impuissants.

Cette crainte est notamment plus forte au niveau des pays émergents selon une récente note de Goldman Sachs. Les pays les plus pauvres comme Haiti vont en subir les conséquences.

Il est clair que cette situation va avoir un impact sur le prix à la pompe en Haïti et sur l’économie. De ce fait, l’augmentation du coût de la vie ne va pas tarder à se faire ressentir. En ce sens, un comité composé de spécialistes indépendants en économie et finance devrait être crée. Ce comité sera chargé d’aider le gouvernement à mieux y faire face et amortir ainsi l’impact obligatoire que ce conflit va avoir sur le niveau de vie d’une population déjà très affaiblie par le kidnapping, l’inflation, la réduflation, le chômage et tous les maux du monde.

Il est essentiel pour un pays d’avoir des dirigeants compétents, honnêtes et qui seront en mesure de répondre au grand défit qu’impose le nouvel ordre économique mondial. Haïti va continuer à payer très cher le coût des grands défis dont fait face la planète aussi longtemps que le hasard demeure le critère principal de choix des dirigeants et aussi longtemps que l’incompétence prime sur le savoir.

Il est à noter que plus près de chez nous, le président dominicain Luis Abinader a suspendu ses activités prévues à l’intérieur du pays ce jeudi. Il a, du coup, convoqué une réunion d’urgence du Cabinet économique  pour prendre des mesures spéciales en ce qui concerne les effets du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Lesquelles mesures spéciales seront annoncées le 27 février lors du discours sur la responsabilité.

 

 

Darneley Gazemar

Expert en finance internationale

 

Crédit image pour illustration: Le Parisien 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.