Accord de Montana : Fanmi Lavalas est en désaccord avec l’accord
Alors que le Conseil National de Transition (CNT) met le cap sur les élections, le Bureau de Suivi de l’Accord de Montana (BSA) vient d’être amputé de deux (2) membres. En effet, le Parti Politique Fanmi Lavalas a fait retrait de ses membres. Joël-Edouard Vorbe et Jodson Dirogene ne font plus partie du Conseil National de Transition.
Dans une correspondance adressée aux membres du BSA, Fanmi Lavalas rappelle son désaccord quant au choix de responsables des partis politiques pour diriger la transition. Ce désaccord a été exprimé le 23 janvier 2022 lors d’une rencontre de mise au point avec le BSA.
« Nous avons réitéré la position de Fanmi Lavalas pour ‘’une transition de rupture avec un gouvernement de salut public composé de personnalités intègres, compétentes et non partisanes venant de différents secteurs du pays et de la diaspora, qui s’attellera à travailler pour le bien-être de la population’’. C’est ce qu’a écrit le parti politique dans sa correspondance.
Le comité exécutif du parti déplore que le CNT poursuit le calendrier des élections sans attendre de dégager un consensus plus large et plus solide de la société civile. De l’avis des dirigeants de Fanmi Lavalas rien n’est plus important que de garantir le respect de l’Accord du 30 août 2021 pour la réussite de la transition de rupture.
En ce sens, Fanmi Lavalas a fait retrait de ses membres au CNT afin de rester cohérente avec sa ligne de l’accord. Toutefois, le parti dit espérer que les signataires du document arriveront à harmoniser leurs différends dans la recherche de consensus comme ça a été le cas jusqu’à présent dans l’intérêt du pays.
Selon le calendrier du Conseil National de Transition les élections devraient se dérouler ce dimanche 30 janvier pour désigner un gouvernement de transition. Lors de ces joutes électorales, Edgard Leblanc Fils et Fritz Alphonse Jean vont concourir pour le poste de président provisoire. En même temps, Steven Irvenson Benoit, Philippe Jean Hénold Buteau, Bonivert Claude et Iswick Theophin vont s’affronter pour le poste de premier ministre.
Notons que le premier ministre Ariel Henry a fait savoir qu’il n’existe aucune disposition légale ni constitutionnelle autorisant quiconque à s’arroger le droit de designer un président provisoire.