Haiti/Élections : Ariel Henry entend organiser les élections à tout prix
Adelante ! En route vers les élections ! Le premier ministre Ariel Henry ne veut pas entendre la raison. Malgré la situation sécuritaire délétère qui sévit dans le pays, le chef du gouvernement ne fait que prôner l’organisation des joutes électorales. En tant que chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), M. Henry semble ne pas mesurer l’ampleur de l’insécurité qui règne un peu partout dans le pays.
Pour le premier Ministre, le prochain président doit être « élu librement par le peuple haïtien ». Perplexe. La population, quant à elle-même, a beaucoup de difficultés pour vaquer à ses activités quotidiennes. Résultat de l’insécurité qui ne cesse de s’accroître sous le regard passif de nos dirigeants. Les différentes promesses faites sur le rétablissement d’un climat serein dans le pays restent jusqu’à présent illusoires.
Parallèlement, le Conseil National de Transition (CNT) issu de l’accord de Montana s’active à organiser les élections en vue d’élire un gouvernement de transition. Pourtant, le locataire de la Primature a fait savoir qu’il n’existe aucune disposition légale ni constitutionnelle autorisant quiconque à s’arroger le droit de désigner un président provisoire.
En effet, chacun s’occupe de ses affaires. Le pays s’enfonce de plus en plus dans l’abîme. Chaque bourrique braie dans son pâturage. On ne sait pas à quel saint se vouer. À quoi doit-on s’attendre ?
Alors que la date du 7 février approche à grand pas. Le premier ministre n’envisage pas de laisser le pouvoir. Pour le Dr Henry, son pouvoir n’est pas lié au mandat de l’ancien président Jovenel Moïse. Tandis que le protecteur du citoyen, Renan Hédouville et le sénateur Joseph Lambert disent le contraire. Pour eux, le pouvoir d’Ariel Henry prendra fin le 7 février 2022. Le débat est clos là-dessus.
À noter que quand les riches font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.