Léon Charles dément l’accusation du RNDDH faisant croire qu’il a communiqué avec Joseph Félix Badio
« Lorsque l’ancien Directeur Général a.i. de la PNH, Léon CHARLES était encore à la tête de l’institution policière, il exigeait qu’un rapport d’avancement de l’enquête lui soit fait chaque jour par la DCPJ. Ainsi, restait-il informé de toutes les personnes auditionnées et/ou arrêtées, des perquisitions qui avaient été réalisées ainsi que l’analyse de certains appels téléphoniques. De plus, en septembre 2021, les enquêteurs qui avaient travaillé sur l’enquête ont été convoqués par l’Inspection Générale de la PNH. L’IGPNH leur a posé des questions spécifiques relatives à leur travail dans l’objectif évident de les intimider. Ces comportements constituaient en fait des actes de blocage, notamment lorsqu’on se rappelle que Léon CHARLES était lui-même en contact avec Joseph Félix BADIO, Joseph VINCENT et James SOLAGES. Pourtant, même après le départ de l’ancien directeur a.i. Léon CHARLES, l’enquête n’a pas repris au niveau de la DCPJ. Ceci laisse supposer que l’ordre d’y statuer émane d’autorités plus haut placées ». Ces informations ont été révélées par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dans son dernier rapport sur le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse.
L’organisme de défense des droits humains invite l’actuel ambassadeur d’Haïti à l’OEA à fournir des informations sur ses liens avec Joseph Felix Badio. De surcroît, il figurait parmi les premières personnes contactées par Jovenel MOÏSE la nuit de son assassinat. Le RNDDH révèle que Léon Charles avait décidé de ne pas porter assistance à l’ancien chef d’état.
Suite à ces révélations, l’ancien Directeur Général a-i de la PNH, Léon Charles dément les allégations faites par le RNDDH.
« Je rejette catégoriquement ces allégations. Je n’ai pas communiqué avec M. Badio au cours des dix dernières années. À aucun moment durant la période allant de janvier à juillet 2021et JAMAIS durant la nuit du 6 au 7 juillet 2021. En tant que Directeur Général de la Police Nationale, je n’ai jamais entravé l’enquête menée par la DCPJ », a rétorqué Léon Charles.
Il a, par ailleurs, clarifié que le travail qu’il a entrepris s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à appréhender les suspects quelque soit leur nationalité et aussi leur niveau de responsabilité dans l’institution qu’il dirigeait.
« Je n’ai pas hésité à répondre à l’invitation du juge instructeur dans le cadre de l’instruction et demeure à tout moment à la disposition de l’institution judiciaire, seule instance chargée d’élucider les tenants et aboutissants de ce crime », a renchérit l’actuel ambassadeur d’Haïti à l’OEA.
