Pour une meilleure représentation des femmes dans le domaine politique:ONU Femmes forme une vingtaine de femmes
La Représentation de l’ONU Femmes en Haïti a organisé un mois de formation de formatrice des femmes. La clôture de ces ateliers a eu lieu les 24 et 26 novembre à l’hôtel Montana. Ces séances de formation ont été financées par le gouvernement du Canada à travers le projet de “Réduction de la violence faite aux femmes dans les processus électoraux”. Elle coïncide avec la campagne des 16 jours d’activisme pour l’élimination des violences faites aux femmes qui a démarré le 25 novembre.
“Formation des formatrices en leadership politique féminin et en gestion des campagnes électorales”. Tel a été le thème de cette formation qui a permis à 25 femmes leaders haïtiennes d’être mieux équipées afin d’accompagner d’autres femmes dans les différents départements du pays.
‘’Le projet vise à renforcer le leadership des femmes, l’équité entre les femmes et les hommes dans les différents sphères’’. C’est ce qu’a précisé le Chargé d’affaires a.i de l’ambassade du Canada. Monsieur Alexandre CÔTÉ a souligné que les femmes qui participaient à cette formation étaient très motivées. Selon lui, les attentes du Canada comme source de financement de ce programme sont comblées dans l’immédiat. Cette formation devrait faciliter une représentation plus active et une plus grande participation des femmes dans le secteur politique pour le bien-être du peuple haïtien, souligne-t-il.
Le Représentant de l’Organisation International de la Francophonie (OIF) en Haïti partage l’avis de monsieur Coté sur l’objectif de ce projet. M. Emmanuel ADJOVI a ajouté que cette formation vise à élargir le réseau de femmes. Ce qui leur permettra à s’engager activement dans les activités politiques du pays. Il a rappelé que l’engagement de l’OIF en faveur de l’égalité hommes-femmes est un engagement institutionnel.
‘’Il y aurait moins de problèmes à gérer dans le pays, s’il y avait beaucoup de femmes dans les institutions. Nous avons tous besoin beaucoup plus de femmes en politique. Tant au niveau de l’assemblée nationale, au niveau du gouvernement et de toutes les instances de décision’’. M. Adjovi a tenu ces propos en plaidant pour une plus grande participation des femmes aux postes décisionnels. Selon lui, elles sont chargées de transmettre la culture. Le besoin d’égalité s’avère nécessaire et il doit s’exprimer en termes de leadership féminin. Sans les femmes, pas d’avenir pour Haïti.
De son côté, Madame Dédé EKOUÉ rappelle que l’ONU Femmes est l’ensemble du système des Nations-Unies. Elles (Nations-Unies) se donnent pour mission de soutenir les États pour atteindre les objectifs de développement durable. Ce forum vise à renforcer la capacité des femmes haïtiennes en matière de leadership politique. Les femmes doivent progresser dans les sphères de décision, plus précisément dans des sphères politiques.
Madame Ekoué s’est montrée satisfaite de cette formation. Elle dit avoir souhaité que les femmes soient soutenues et que leurs compétences soient utilisées. ‘’Ces femmes sont des ambassadrices au leadership politique. Elles sont prêtes à travailler sur le terrain’’ a t-elle-martelé. Elle a appelé les partenaires nationaux et internationaux à utiliser les compétences de ces femmes qui sont adaptées à la réalité haïtienne.
Dans cette même veine, Madame Ekoué a lancé un appel aux femmes désireuses de se présenter aux élections pour une formation spéciale d’ici janvier 2022. Elle les encouragent à postuler afin de sélectionner les candidates. Celles qui sont accréditées comme formatrice dans la formation seront utilisées pour réaliser les formations. Lesquelles formations seront financées par ONU Femmes, le Canada et l’OIF.
Elle a annoncé qu’une cinquantaine de femmes seront formées à la prochaine étape. Ces dernières peuvent être utilisées en Haïti ou dans d’autres pays qui peuvent bénéficier des expériences et du leadership des femmes haïtiennes. La politique c’est l’affaire des femmes, a déclaré Mme Ekoué. Elles prennent des décisions dans nos familles et elles sont engagées. Ce sont elles qui construisent les communautés.
Pour le Directeur Exécutif du C.E.P avoir des femmes à la tête du pays contribue au développement de celui-ci. Max Délices croit qu’il faut aider les femmes à être des cheffes d’entreprises et des leaders politiques. Plus loin, il a affirmé que la meilleure expérience politique Haïtienne que le pays ait connu a été le choix d’une femme. C’est elle qui l’a mis sur la route de la démocratie il s’agit d’Ertha Pascal Trouillot.