Haiti/Insécurité : Les policiers ont la capacité d’agir pour éradiquer ce phénomène selon Himler Rébu
“La police est une institution hiérarchisée. Quand vous voyez ses pieds en mouvement, il y a toujours une tête qui est au commande. Lorsqu’elle cesse de bouger, c’est cette même tête qui l’a intimé l’ordre de stopper”. Cette précision est du colonel Himler Rébu. Il a fait ses déclarations hier lundi 27 septembre sur la radio Zénith à l’émission Train Matinal. Le dirigeant du GREH a du même coup souligné la vivacité avec laquelle les policiers ont l’habitude de réprimer les manifestants.
L’institution policière est habilité à mener à bien n’importe quelle opération. Il lui faut tout simplement les moyens adéquats pour faire son travail. Toutefois le Colonel Rébu a rappelé que certaines missions ne relèvent pas de la responsabilité de la PNH. Il a cité en exemple, le service de renseignement, le service de l’intelligence, l’enquête, l’infiltration, la surveillance. La PNH ne peut, en aucun cas, à elle seule porter tous ces lourds fardeaux. Aucun État ne s’organise de cette manière.
Par ailleurs, il a fustigé le comportement de l’ancien président Jovenel Moïse qui n’a rien fait pour redresser la barre. L’ex chef de l’État a joué avec le système jusqu’à ce qu’il arrive à l’intérieur de sa propre chambre. M. Moïse était au courant qu’il y a des gens qui complotent contre lui. C’est pour cela qu’il s’était absenté pendant plusieurs jours à son bureau. C’est ce qu’a révélé le Colonel Rébu soulignant au passage que l’État n’est pas un jeu. Nos dirigeants doivent cesser de s’en servir avec comme un jouet.
« La sécurité c’est pareille à la médecine. Elle est divisée en plusieurs branches. Il y a des spécialistes dans chaque branche » a-t-il expliqué. Grâce à l’évolution de la technologie, il devient plus facile de résoudre les problèmes de sécurité. Les hommes peuvent s’associer à la technologie pour attaquer ces problèmes. Nos policiers/ères doivent bénéficier des séances d’entraînement spécialisés. Lesquelles les permettra de maîtriser d’autres techniques pour contrecarrer les fauteurs de troubles.
Himler Rébu a fait remarquer que chaque policier doit se sentir libre dans sa mission. Le policier ne doit pas être sous la commande d’un politicien. « Tous les problèmes du pays résident au plus haut niveau de l’État. Nos policiers doivent avoir l’habilité d’agir naturellement. Ils n’ont pas besoin d’attendre l’ordre venant d’un tiers personne » a ajouté l’ex ministre de la défense. Il a rappelé l’arrestation des sept mercenaires américains par les policiers haïtiens. Peu de temps après, un ministre a reçu l’ordre de les libérer et les remettre à une ambassade.
Le pays est victime d’un complot concocté par les Américains. Ils pratiquent le commerce des armes et des munitions sur le territoire haïtien. Les américains se réjouissent dans nos malheurs. En conséquence, les jeunes vont continuer à fuir le pays pour se rendre aux États-Unis et au Canada. De ce fait, toutes nos ressources intellectuelles disparaîtront. Ainsi, les autorités américaines auront la facilité de placer des « maladren » au plus niveau de l’État. C’est pour cela qu’ils encouragent d’organiser des élections. Alors que le pays est en crise.
Pour résoudre le problème du pays, il faut aller à la source à en croire Himler Rébu. Le dirigeant du GREH a rappelé qu’il avait conseillé au président Jovenel Moïse d’arrêter vingt-six personnes dans son entourage s’il voulait résoudre le problème de l’insécurité. Après avoir fait ces déclarations, le président ne faisait que baisser sa tête et détourner ses regards. M. Rébu dit avoir fait ces déclarations quand le président l’avait demandé d’intégrer la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et de Réinsertion (CNDDR).
L’expert en sécurité a précisé qu’il faut arrêter ceux qui utilisent les bandits pour résoudre le problème de l’insécurité. « Les chefs de gangs ne sont que des élèves qui font du désordre sur la cour de récréation. Ils le font par ce que les professeurs sont absents. Les bandits profitent de jouir de leurs libertés parce qu’ils connaissent que le directeur, les professeurs et les censeurs sont ses condisciples » a-t-il nuancé.