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Medic Haïti / LAHDAN : Évaluation de l’aide Humanitaire Post Séisme 2021

Une délégation de Medic Haïti et l’Organisation LHADAN s’est rendue dans le Grand Sud du 19 au 21 août 2021. L’objectif consistait à évaluer la première semaine de l’aide Humanitaire dans le Grand Sud. La méthodologie se basait sur la rencontre des autorités du Grand Sud, les ONGs et les victimes directement.

Huit jours après le séisme dévastateur du samedi 14 août 2021, des pays amis d’Haïti ont déjà apporté des aides substantiels pour la première phase d’urgence. Malheureusement, le système de coordination de l’aide Humanitaire mis en place dans le Grand Sud a du mal à démarrer.

Le système est lourd et lent par rapport au manque de professionnalisme et manque d’expérience dans la coopération humanitaire. L’on est unanime à admettre qu’Haïti soit très vulnérable aux aléas climatiques, aux risques sismiques. Cependant, le pouvoir central n’a jamais eu un plan de contingence. Pire encore, les collectivités fonctionnent presque sans budget.

Certes, un bureau de protection civile est actif dans chaque commune. Mais, au niveau technique et logistique, cette structure ne peut tenir le coup. Les autorités haïtiennes veulent éviter l’expérience de 2010. Ce pour mieux coordonner l’aide humanitaire dans le Grand Sud. Parallèlement, elles rendent le système de réponse Humanitaire plus lourd.

Les victimes, déjà très en colère et sont prêtes à se soulever. Ainsi l’illustre le cas dans le camp des déplacés au terrain de Lander Gabion. Les souffre-douleurs étaient très acides par leurs endroits. À l’entrée du bureau de la Protection Civile du Sud, vendredi 20 août 2021, la situation était très tendue.

La présence des agents humanitaires internationaux, spécialement des délégations du Programme Alimentaire Mondiale (PAM) qui ont apporté de l’aide en nourriture. Une situation similaire s’est produite à proximité de la Mairie des Cayes.

Les sinistrés protestaient contre la mauvaise coordination de l’aide Humanitaire. L’absence des autorités locales dans les zones touchées par le séisme fait grandement défaut. Ils ont besoin de tout parce qu’ils sont dépourvues de tout. Pas d’eau potable disponible dans les camps, pas de nourritures, pas de sanitation.

La situation parait très explosive dans le Grand Sud. 8 jours après le séisme dévastateur du samedi 14 Août 2021, les sinistrés attendent encore. Mais ils ne savent à quel saint se vouer pour leur faire part de leurs revendications légitimes. Et, à mesure que passent les jours, et les semaines, ça va de mal en pis.

 

 

Ulysse Jean Chenet

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.