Haïti / Environnement : Saut-Mathurine est de retour, faites attention aux détails.
Le 14 août dernier lors de la dernière catastrophe naturelle, le Saut-Mathurine a subi des dommages importants, certains pensaient que nous assistions à la destruction ou à l’élimination du saut. Il est évident que de telles catastrophes naturelles peuvent provoquer de profonds changements dans notre environnement.
En effet, un séisme se traduit à la surface terrestre par des vibrations du sol et parfois par des décalages de la surface du sol de part et d’autre des failles. L’ampleur des vibrations dépend en premier lieu de la quantité d’énergie libérée, de la profondeur de la rupture et de la distance à laquelle on se trouve. En outre, localement, ces mouvements peuvent être modifiés par des effets de site.
Ainsi, en plus des mouvements vibratoires, d’autres phénomènes peuvent aggraver les conséquences d’un phénomène sismique : tsunamis, mouvements de terrain, liquéfaction des sols.
Les séismes peuvent donc avoir des conséquences dévastatrices sur la vie humaine, l’économie et l’environnement.
Le séisme est le risque naturel majeur le plus meurtrier, tant par ses effets directs (chutes d’objets, effondrements de bâtiments) que par les phénomènes induits (mouvements de terrain, tsunamis, etc.). En outre, ces phénomènes peuvent conduire à la rupture de réseaux de gaz, source d’incendies ou d’explosions, provoquant un nombre important de victimes indirectes. Outre les victimes possibles, un très grand nombre de personnes peuvent se retrouver, suite à un séisme, sans abri et déplacées.
Un séisme et ses éventuels phénomènes induits peuvent engendrer la destruction ou l’endommagement des habitations, des outils de production (usines, bâtiments des entreprises, etc.), des ouvrages (ponts, routes, voies ferrées, etc.), des réseaux d’eau, d’énergie ou de télécommunications.
Par ailleurs, les conséquences d’un séisme peuvent être à l’origine de pollutions importantes des milieux naturels liées à la rupture ou la défaillance d’équipements industriels.
Il revient au ministère de l’environnement, et au MARNDR de faire une évaluation exhaustive des effets de ce séisme sur les ressources naturelles, en particulier le saut mathurine. Dans cette optique, ils devraient
évaluer notamment : sur quelle longueur a eu lieu la rupture? Quel volume de matériaux qui a été deplacé? Leur nature (quels types de roches)? Il faut aussi évaluer l’accessibilité des lieux de l’éboulement et les conditions dans lesquelles la rupture a lieu. Ces données vont permettre de savoir les travaux à réaliser pour récupérer la cascade.
Moïse Charles
Gestionnaire et politicien de l ‘eau .
Spécialiste en droit de l’eau
Émail : Charlesmoise722@gmail.com