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Haïti/Post-Séisme : le Grand Sud a besoin d’eau pour éviter le pire.

La problématique de l’accès à l’eau potable dans les villes de province, plus particulièrement, dans les zones rurales, en Haïti a toujours été un défi pour ces populations même en temps normal.

Ainsi, les habitants des zones reculées, surtout celles qui sont situées sur les hauteurs, auraient à faire face à une grande pénurie d’eau potable pendant plusieurs mois si les autorités concernées n’apportent pas leur soutien aux populations des zones rurales doublement victimes par le séisme du 14 août et les inondations. Car, le passage de ce séisme, de magnitude 7.2 sur l’échelle de Richter, dans les villes côtières du grand Sud, pourrait accélérer le phénomène de « l’intrusion saline » dans les différents départements du grand Sud.

En effet, selon plusieurs habitants des départements du Sud, de la Grand’Anse, des nippes et du Sud-est. Il ont pu constater la montée en surface de sables de mer dans les fissures laissées par ce séisme dévastateur. De plus, dans plusieurs zones côtières du grand sud, les riverains ont pu constater une diminution du niveau de la mer. Alors, il se peut que l’eau de mer s’infiltre par percolation dans les réserves d’eau douce de ces villes.

Par ailleurs, à côté de l’eau de mer qui peut s’infiltrer dans les réserves d’eau douce. Les restes des cadavres en décomposition non identifiés sous les décombres, la défécation à l’air libre par les habitants dans les abris, les déchets médicamenteux qui jonchent le sol… sont autant de déchets qui peuvent contaminer les réserves d’eau douce souterraines et celles de surface, après le passage des dernières pluies torrentielles  Alors que ces eaux vont être utilisées par les populations sans aucun traitement préalable. Ceci exposerait ces populations à de nombreux risques sanitaires, dont une résurgence de la maladie choléra qui, après le séisme du 12 janvier 2010, a fait beaucoup de mort dans le pays suite à l’utilisation, par les populations, de l’eau contaminé par la matière fécale.

Face à cette situation, les autorités gouvernementales doivent intervenir immédiatement à travers des plans de contingence efficaces afin d’apporter un support réel aux riverains en vue de les protéger contre les maladies hydriques pour ne pas avoir une autre épidémie à gérer après ce drame.

 

 

Prof . Enock OCCILIEN

MSc. Eau et Environnement

Enock00007@gmail.com

 

 

 

 

 

 

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.