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“Nou menm men kòman nou ye nou menm” : Le slogan de trop

Divers slogans font la muse de plus d’un dans la communauté haïtienne depuis quelques temps. “An bèt, an bourik tou ranni, chawa pete, « Nou manje l nan men yo”. Ils sont utilisés par la majeure partie de la population. Des personnalités dans le secteur politique en font aussi usage.

Pour quelques-uns, cela a été un choc. Puisqu’il n’est pas un secret que nous le savons tous depuis que le monde est monde. Un homme politique a toujours pesé lourd dans la balance de l’opinion. Cela a-t-il changé ? Serait-ce une façon d’amadouer la population?

Bon, pour d’autres, cela n’a pourtant pas été une surprise. Puisque ce milieu comme disent bon nombre de gens parlant de slogan “Nou wè anba yo” qui signifierait perdre sa crédibilité aux yeux de tous.

Un extrait d’une vidéo qui fait la une des réseaux sociaux qui n’a pas fait long feu. Elle est maintenant sur le point d’être reprise par certains internautes. Il s’agit d’une jeune fille évoluant dans un « Lupanar ». Elle explique les risques de ce secte en disant « NOU MENM MEN KI JAN NOU YE, SE BOUZEN NOU YE ». Par ce slogan, elle affirme qu’elle est une fille de joie.

Cette phrase est devenue virale. Artistes « Influenceurs », Youtubeuses, DJ et autres reprennent ce refrain. Dans les vidéos en direct ou dans les clubs. Hommes et femmes le crient à gorge déployée. Pourquoi tant de personnalités influentes en Haïti supportent ce slogan ? Serait-il une façon de dire “Oui” à “Nou menm men ki jan nou ye se Bouzen nou ye” ?

Un pays où les enfants et les jeunes sont entraînés, à travers un matraquage permanent. Des dispositifs de plus en plus sophistiqués sont en cours de pénétration. Ce, dans une spirale de consommation où le regard critique s’efface devant des réactions de pulsion, de satisfaction immédiate de désirs, du tout, tout de suite.

N’y a-t-il pas urgence d’éduquer les jeunes esprits à la consommation des valeurs qu’on veut leur transmettre ?

 

Stacy Jean

 

 

 

 

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.