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République Dominicaine: des étudiants haïtiens sur la paille.

En République Dominicaine, des étudiants haïtiens vivent une situation irrégulière. Les autorités haïtiano-dominicaines s’attardent à leur livrer leurs Visas d’étudiant, plusieurs mois après leur demande auprès de l’ambassade Haïtienne à Santo Domingo. Indignés et frustrés, ces jeunes filles et garçons dressent leurs appels de détresse aux autorités Haïtiennes aux fins de régulariser leur statut d’étudiant à Saint-Domingue.

Ils sont nombreux qui, après études classiques ou en cours d’études universitaires, laissent Haïti pour des études en République Dominicaine. Insécurité, convenances personnelles, meilleures études, certains ont dû plier bagages et se rendre en terre voisine sous les yeux passifs des autorités Haïtiennes. S’il en est ainsi, n’empêche que bon nombres en sont victimes de la pauvre assistance de l’ambassade Haïtienne à Santo Domingo.

On est au mois de mai 2021. Le récit des faits commencent. Des étudiants haïtiens dressent une correspondance à l’ambassade Haïtienne pour leur mettre au parfum de la situation. Rencontres et discussions, les deux partis parvenaient à s’y entendre. L’ambassade, dans une note publiée à l’intention des étudiants séjournant là-bas approuve la demande des étudiants. Selon la note datée 7 mai 2021, le processus de demande de visas d’étudiants à été approuvé. Les étudiants de la région Santo Domingo dûment inscrits pouvaient déposer leurs passeports à partir du 10 mai, lit-on dans la note.

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Alors que, deux mois après avoir déposer leur passeport, l’ambassade Haïtienne n’a pipé mot. Les étudiants sont jetés aux oubliettes. Ce qui censure considérablement leur état et statut en terre voisine. Dans une entrevue téléphonique de notre rédaction, Dorothy Joseph, l’une des porte-parole des étudiants nous décrit le climat dans lequel ils évoluent.

‹‹Là-bas, on nous soumet un petit morceau de carton n’ayant aucun sceau avec un numéro et un paragraphe mal apposé, à la place de notre passeport. Ce papier ne nous sert à rien. Aucune signature officielle n’y est apposée. On ne peut rien faire avec. On ne peut pas le soumettre à l’immigration. On ne peut pas l’utiliser pour nos affaires personnelles, comme recevoir ou envoyer de l’argent. Notre passeport servirait à tout››, a fait savoir Dorothy.

Sans passeport, les étudiants haïtiens sont laissés pour contre. Ils craignent que l’immigration ne leur mettent les pieds à l’étrier. ‹‹nous sommes cloîtrés à l’intérieur de notre maison. Nous sommes frustrés. Incapables de vaquer librement à nos occupations personnelles››. Dorothy Joseph porte la complainte des étudiants comme des égarés sur une terre inconnue sans soutien des autorités consulaires ou diplomatiques.

Les étudiants en appelent au secours les médias. ‹‹ les autorités refusent de nous entendre. Nous voulions manifester au même jour de l’hommage fait au président Jovenel à Santiago…, mais ils nous mettaient en garde. Ils ne voulaient pas que ça vienne polluer l’atmosphère de la cérémonie, ont-ils fait savoir. Nous voulions exhiber nos pancartes avec nos revendications mais ils nous menaçaient de garder notre mouvement pour un moment autre. Pour l’heure, on a tous peur de l’immigration car nous n’avons aucune pièce justificative à notre portée››.

Les étudiants haïtiens en République Dominicaine se disent indigner de leur traitement. Le cas échéant ne fait qu’envenimer le pire. Deux mois sans passeports, les étudiants peinent à reçevoir de l’argent venu de leurs proches. ‹‹ nou paka ni resevwa ni voye lajan. Si pou nou resevwa lajan, se yon zanmi nou ki legal pou sa pou nou bay nimewo kat li osnon paspò li. Apresa fòk nou ba l pousantaj pa l sou kòb sa yo. Lavi an vin pi di e kondisyon n ap etidye a vin pi konplike. Nou vle otorite yo fè yon bagay pou nou. Nou swete mesaj la rive nan zòrèy yo, paske nou gen de mwa depi nou ap mal fonksyone nan Sendomeng kò m etidyan” ak etidyant››.

 

Kleef Gladstone DUMERSAINT

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.