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Haïti / Insécurité : Martissant : L’expression de la banalisation de la vie

À l’entrée sud de Port-au-Prince, au niveau de Martissant la vie est banalisée. Conflit armés, les habitants fuient leurs maisons en toute hâte. Ce quartier est pris en otage par un groupe d’individus armés depuis début juin dernier. Pour ceux qui sont obligés de le traverser quotidiennement c’est devenu « La vallée de la mort ».

 

Traverser Martissant, c’est d’accepter, au fond de soi que le pire peut se produire. Les gangs armés, ces jours-ci, tirent à bout portant sur tout ce qui bouge. Pour eux, on est, la population civile. Petits commerçants, étudiants, chauffeurs de taxi-motos, écoliers et étudiants sont des proies faciles.

Dramatique est de constater, depuis plusieurs semaines, que les gangs armés de Martissant opèrent différemment à visage découvert. Ils tirent sur des autobus, des motos et des camionnettes effectuant le transport en commun. Des voitures privées ne sont pas épargnées et des ambulances sont aussi leur cible favorite.

Et à chaque fois, ils font des victimes. Des blessés, des estropiés, des morts et des déplacés. Les corps sans vie laissés à la merci des chiens et porcs sont dévorés avec appétence. Pour remettre ces cadavres à leurs proches, une forte somme doit être versée. Les gangs armés exigent des parents au minimum cent vingt-cinq mille (125,000.00) gourdes. C’est ce qu’a confirmé une source policière.

Foncièrement inhumain est ce qui se passe sur la route nationale numéro 2. On tire sur tout ce qui bouge. On fait feu rien que pour le plaisir de semer le deuil. On assassine des paisibles citoyens qui ne représentent aucun danger pour quelqu’un qui est armé. Et ça se passe au vu de toutes les autorités. Les autorités policières existent réellement ?

La population est désespérée. Ceux et celles obligés/es de traverser Martissant vivent l’enfer au quotidien. Face à cette situation, elle n’en peut plus. C’est inadmissible de livrer la rentrée Sud de la capitale à la merci des bandits lourdement armés. Surtout, ce quartier est juste à deux kilomètres du palais présidentiel. Nous pensons qu’il est tant que l’indécence, le cynisme, l’impudicité et le manfoubinisme cessent

 

 

IWM

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.