SANTÉ

Haïti-Covid-19/Prise en charge : Violation du droit à la santé

Mondialement l’on a établit des normes de Gestion d’une Epidémie ou d’une Pandémie. C’est bien l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui en définit les normes de Prise en Charge. Et, en tant qu’Agence des Nations-Unies, elle s’occupe de la Coordination des activités sanitaires dans le monde.

Car, le droit à la santé est inaliénable. En outre c’est reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Au niveau national par contre, c’est aux gouvernements qu’il revient d’en assurer le contrôle. Dans le cas d’Haïti, le secteur de la Santé est coordonné et régulé par le Ministère de la Santé publique et de la Population ( MSPP).

La Constitution Haïtienne reconnait le droit à la santé de tous les citoyens et de toutes les citoyennes indistinctement. Par ailleurs, l’article 19 de la Constitution du 29 mars 1987 amendée stipule : “L’Etat a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la Vie, à la Santé, au respect de la Personne Humaine sans distinction aucune.

Et ce, conformément à la Déclaration Universelle des Droits de l’Hormme. ainsi, il relève donc de la responsabilité du MSPP en matière de Réponse ou de Gestion d’une Épidémie ou d’une Pandémie. C’est une évidence que cette situation représente un problème de Santé Publique. C’est donc l’État qui doit en assurer la Gestion de la Pandémie de Covid-19 à tous les niveaux.

Dans ce cas de figure, il doit tenir compte de toutes les couches sociales sans la moindre discrimination. Et la prise en charge doit être gratuite dans toutes l’institutions publiques. En outre, les institutions privées impliquées dans la prise en charge de la Pandémie doivent-être subventionnées à 100% par l’Etat. La Communauté Internationale via l’OMS dans le cadre d’un Partenariat Public/Privé a aussi un rôle important à jouer.

Dans la 1ère phase de la Pandémie de Covid-19, on a essayé de développer un Partenariat avec des Institutions sanitaires privées. Ça permettait de faciliter une plus large prise en charge tant qu’au niveau des zones urbaines que communautaires.

Cependant, les velléités mercantiles des secteurs impliqués dans cette démarche ont pris le dessus. L’Etat, en bon Vautour Insatiable a accaparé tous les fonds disponibles à cette fin. Maintenant, la nouvelle flambée arrive avec des variants plus contagieux et plus mortels. Les institutions impliquées dans la prise en charge sont dépassées par les évènements.

Les ressources financières sont insuffisantes et les ressources humaines très peu motivées. Le nombre de lits est loin de répondre aux besoins. Environ 300 lits sur l’ensemble du territoire. Les infrastructures de prise en charge ne sont pas tout à fait appropriées et les Unités de soins intensifs ne sont pas bien équipées.

Avec la nouvelle flambée de la Pandémie, la demande d’admission augmente d’une manière vertigineuse d’un département à un autre et au niveau communautaire. Voilà que maintenant, l’Etat est dépassé par les évènements. Le Ministère de la Santé préconise la Prise en Charge à domicile.

C’est donc une façon pratique de compenser le surcharge des structures de Prise en Charge de Covid-19. Fort malheureusement, les populations locales ne sont pas en mesure d’entrer dans le schéma de soins à domicile pour plusieurs raisons que nous connaissons déjà.

Maintenant, les responsables des institutions sanitaires privées en profitent pour s’enrichir copieusement. Assurées de la complicité et la passivité des autorités sanitaires, elles se livrent dans un marché informel très lucratif. Que ce soit pour les Tests de Dépistage, que ce soit dans la prise en charge des malades de Covid-19.

Rien que pour une admission, ça coûte les yeux de la tête. Un ancien haut fonctionnaire de l’Etat en a fait le constat alarmant. Il a déclaré publiquement être lui-même témoin du montant demandé dans une institution sanitaire privée.

En dépit du fait qu’elle soit d’ailleurs peu et maléquipée pour admettre un malade de Covid-19. 250 000 gourdes sont exigéee rien que pour l’admission. Un médicament essentiel dans la Prise en Charge de Covid-19 se vend jusqu’à $ US 1000. Dans ces boutiques de la santé, un test de dépistage se fait jusqu’à $ US 100.

Tandis qu’Haïti est le pays le plus appauvri de l’Hémisphère par ces mêmes mercenaires. Son PIB est estimé à moins de $ US 2. Et, la majorité de la Population n’a pas accès à une couverture d’assurance sanitaire.

Donc, la prise en Charge de Covid-19 en Haïti est devenue une affaire purement mercantile. D’une part, elle permet aux hauts responsables de l’État de détourner des millions en espèces sonnantes et trébuchantes. Et d’autre part la mafia impitoyable du secteur privé de la Santé en profite pour saigner à blanc les victimes. Parallèlement la Population en est la première victime résignée.

Elle se retouve coincée entre l’enclume des dilapidateurs des deniers de l’État et le marteau de l’avarice sordide de la Mafia Privée de la santé. Bref à cause de cette Pandémie les victimes sont comme des animaux livrés à la boucherie du système.

Donc, la Gestion de la Pandémie de Covid-19 en Haïti est une affaire purement mercantile. En dehors des Droits à la Santé de la Population haïtienne était déjà vulnérable au point de vue de la sécurité sanitaire.

Il parrait que les victimes de Covid-19 doivent remetre leur sort à trébuchante pour leur venir en aide. Quand on considère que la Pandémie du siècle pourrait conscientiser la population à respecter les mesures barrières et les règles d’hygiène.

Ce sont entre autres les principes élémentaires à appliquer strictement si l’on veut tenter de combattre la propagation de Covid-19. Qui pis est, les nouveaux variants, brésilien et britanique augmentent la contagiosité et la mortalité. Toute négligence ferait l’affaire des Dilapidateurs patentés des deniers de l’État et des avares incurables du secteur Privé de la Santé.

 

 

 

Ulysse Jean Chenet

                                                                                                     PDG MEDIC HAITI

                                                                                                     Téls.: (509) 4183 9811/ 4458 0309

                                                                                                    Email: medichaiti@gmail.com

 

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.