Haïti/Politique : L’Opposition une bête à 7 têtes
Editorial Haïti 2050 # 1
Sur les ondes d’une station de radio très écoutée à Port-au-Prince, le Coordonnateur des Activités de Me. Joseph Mécène Jean-Louis intervenait ce matin. Mr Pierre Robert Auguste, a qualifié le Sénateur de l’Artibonite Mr Youri Latortue de” Veilleur de Pouvoir “. De pareilles accusations proviennent du Coordonnateur des activités du Président désigné du secteur de l’Opposition se fondent sur des faits avérés.
Il estime qu’avec l’évolution de la situation politique du Pays, les signataires de l’accord du 7 février 2021 désignant Me. Mécène le Président de l’Opposition, ont tendance à renier leur engagement pourtant pris de bonne foi. Car depuis un certain temps ils donnent l’impression de négliger ou d’abandonner même le Juge le plus ancien de la Cour de Cassation à son sort. Selon lui, ils préfèrent suivre les sillons menant au pouvoir, et ce, à des fins personnelles voire mesquines.
À plusieurs reprises, Me. André Michel, l’un des portes paroles du secteur de l’Opposition, a essayé de tirer la sonnette d’alarme. Il tient à rappeler à ses pairs, qu’on ne peut passer outre du Président désigné par le secteur de l’opposition. Dans le cadre des négociations népotistes pour mettre en place un gouvernement de transition Post Jovenel Moïse ou de cohabitation, l’on devrait tenir compte de Me. Jean-Louis.
Le 5 juin 2021, 6 entités du secteur de l’opposition ont signé un accord pour monter un gouvernement de cohabitation avec Jovenel Moïse. Bien avant un groupe d’anciens députés de l’opposition est monté au créneau pour évoquer de départ ordonné du Président Jovenel Moïse. Toujours au cours du même mois, ledit groupe a planifié une rencontre avec des représentants de l’OEA sans penser à intégrer Me. Mécène Jean Louis dans les discussions.
Qui pis est, son nom ne figurait même pas dans l’agenda des commissaires de l’OEA. Une visite de Courtoisie au Président désigné par le secteur de l’Opposition aurait tout son pesant d’or. Tandis qu’avant la rencontre avec le groupe de 6, la délégation de l’OEA s’est rendu au Palais National sabler le champagne et trinquer les verres de l’hypocrisie diplomatique avec les pontes au pouvoir. Ils en ont profité pour peaufiner l’organigramme de la rencontre avec les parties politiques de l’Opposition suivant le vśu de Jovenel Moïse.
Le Coordonnateur des Activités du Président désigné de l’Opposition, Mr Pierre Robert Auguste a pointé du doigt Mr Youri Latortue. Trois autres acteurs influents de l’Opposition, dont Dr Réginald Boulos, l’ex Député Jerry Tardieu et l’ex Sénateur Steeven Benoit figurent dans le lot des renégats incurables. Ils sont 3 compères, 3 résidants de Pétion-Ville, 3 Entrepreneurs, 3 grands acteurs politiques de l’opposition et 3 opportunistes sans conviction.
Sans mâcher ses mots l’intervenant leur a collé l’étiquette d’Abolocho Pwofesyonèl. Mais dans le langage courant de la politicaillerie haïtienne post Dictature des Duvalier ce qualificatif dit ce qu’il veut dire. Vakabon Abiye !!! Définitivement, Haïti est prise dans l’étreinte d’une opposition à plusieurs têtes. Issue de plusieurs partis politiques bidons, néophytes, sans idéologie fixe, sans structure de base, sans plan et sans projet de société, elle ne peut que contribuer à son effondrement.
De connivence avec les mafias du PHTK et du Pouvoir de Jovenel Moïse c’est le mal absolu. La Population Haïtienne, forte de son intelligente, préfère opter pour une passivité calculée. Simulant d’être naïve et convalescente par moment, elle sait qu’elle ne peut compter sur ces individus de l’opposition pour résoudre les différentes crises auxquelles elle se trouve confrontée.
D’ailleurs, ils sont aussi les principaux artisans et les principaux bénéficiaires de la crise haïtienne. Partant du fait que leur subsistance dépend inéluctablement de la Crise, ils ne sauraient rien envisager pour la résoudre définitivement. En fait, l’opposition ne sera jamais partie prenante de cette démarche rationnelle qui consiste à venir à bout du système politique traditionnel tel que réclamé par la jeunesse universitaire.
La solution définitive à la crise haïtienne doit passer inéluctablement par la population à travers une révolution ou un chambardement total. « Yon lavman razwa », aurait exigé Maurice Sixto. C’est la condition sine qua non pour mettre fin à ce système politico-économique désuet et réactionnaire. Toute démarche scientifique visant à mettre Haïti sur les rails de développement durable doit nécessairement prendre en compte un nouveau projet de société.
Sauf une nouvelle classe politique bien avisée, avec de nouvelles visions modernes et futuristes sera à même de la mettre en application. Il est clair que depuis les 6 et 7 juillet 2018, le Peuple Haïtien a catégoriquement vomi l’équipe de Jovenel Moïse. Le Phénomène de Pays lock 1ère version des 6,7 et 8 février 2019. Le Pays lock 2ème version d’octobre et novembre de la même année. Les séries de Manifestations Monstres du groupe des Pétro Challengers pour demander des comptes aux dilapidateurs des Fonds Pétro Caribe.
Les Manifestations de la Société Civile et du secteur religieux contre la mauvaise gouvernance. Les multiples dénonciations des crimes de sang, les Crimes financiers de Jovenel Moïse. Les séries de Manifestations contre la velléité dictatoriale de Jovenel Moïse. Les levées de boucliers contre le Kidnapping d’Etat, contre l’insécurité institutionnalisée. Les dénonciations contre le Référendum malatchong de Jovenel Moïse.
Mais, malgré toutes ces mobilisations l’opposition haïtienne n’a pu renverser l’équipe de Jovenel Moïse au Pouvoir appuyé dans ses dérives par ses patrons de l’International. La question évidente qu’il revient à se poser, pourquoi un Président aussi décrié comme Jovenel Moïse a pu être encore accroché au Pouvoir. Ce, en dépit du fait qu’il soit arrivé au terme de son mandat constitutionnel depuis le 7 Février 2021?
2 éléments de réponses peuvent être avancés à cette question. Premièrement l’implication de la Communauté Internationale dans l’effondrement socio-économique et politique d’Haïti. Ensuite, le Problème de non organisation du secteur de l’opposition qui fonctionne en bandes réactionnaires et disparates. En résumé sans un chef de file responsable qui a le sens du leadership. Chacun a un Propre Petit Parti Politique Personnel en Poche (PPPPPP ou P6).
Ainsi, tout le monde se proclame leader incontesté. Chaque Cacique est roi dans son Caciquat. Et tout le monde veut prendre le pouvoir au profit de son groupuscule insignifiant. Les petits partis qui composent l’opposition ne respectent rien. Ils ne peuvent parvenir à s’entendre sur une stratégie commune. Ils ne veulent pas un chef de file, ils ne respectent pas les accords signés entre eux, ils ne respectent pas leurs mots et ils s’accrochent à leurs maux.
Ils cherchent à tout prix à prendre le pouvoir sans pouvoir trouver un consensus clair et fiable sur la mise sur pied d’un Gouvernement de Transition légitime et solidaire. Ils ont fait un choix difficile, précipité, mais intéressant quand même, celui de Me. Joseph Mécène Jean Louis comme président désigné pour remplacer le Président de facto, inconstitutionnel et illégitime, Jovenel Moïse le 7 Février 2021.
Ça n’a pas marché, à cause de l’appui monayé des Nations-Unies, de L’OEA, de l’Ambassade Américaine et du Core Group. Les interminables contestations populaires n’ont pourtant empêché à Jovenel de rester accroché au Pouvoir. Pas de problèmes, c’est un combat démocratique, ça peut arriver. Parce que les forces répressives et légales et les Gangs armés du Pays sont au service du Pouvoir en Place. Mais, la lutte continue.
L’opposition devrait se regrouper dans cette dernière phase du combat autour de Me. Mécène Joseph Jean Louis, Président qu’elle a désigné. C’est vrai, Me. Mécène a un problème de santé, de vieillesse et de la non-maîtrise de la politique haïtienne parce qu’il est un technicien de droit de lois purement et simplement. Mais, il répond à tous les critères se référant au choix d’un juge de la Cour de Cassation pour diriger le Gouvernement de Transition.
Choisi par le secteur de l’opposition, il était le Juge le plus ancien. Il est détenteur d’une bonne carrière au sein de la justice haïtienne. Impartial, crédible, honnête, sans chapelle politique et jouit d’une bonne notoriété. A quoi bon de ne pas construire ou renforcer le secteur de l’opposition autour du choix de Me. Mécène ? D’ailleurs, l’octogénaire a sacrifié sa fin de carrière, ses responsabilités familiales et personnelles pour sauver le Pays de cette crise politique qui dure et perdure trop longtemps déjà.
Il a même déclaré qu’il ne veut pas servir d’obstacle à la résolution de la crise haïtienne, mais plutôt un facilitateur. Au moins, un peu de respect pour le choix d’un groupe de militants et chefs de partis politiques. Un peu de respect pour une sommité de droit et de la justice du pays qui se porte volontiers pour vous aider dans une lutte sans merci pour renverser le régime au pouvoir. Pourtant, en cours de route, chacun de vous cherche à créer un tunnel pour arriver au pouvoir.
C’est surtout à travers des initiatives malsaines et machiavéliques avec des vocables et des expressions inappropriées à cette phase du combat. Cohabitation, Départ Ordonné, Premier Ministre sans président, Gouvernement de Consensus, départ en douceur, etc…Ah non messieurs et dames, chefs des particules politiques de l’opposition. Il faut repenser votre façon de faire de la politique.
La politique est une science universelle. Il n’y a pas de politique haïtienne comme une spécialité des Sciences Po. Il y a tout simplement des chefs de bandes regroupés comme une bête à 7 têtes pour renverser un régime et non pas pour changer un système politique en putréfaction depuis près de 35 ans avec la chute du régime dictatorial des Duvalier. Pourquoi, a-t-on jamais pensé à établir un dialogue au sein de l’opposition sur la fusion en bloc compact l’ensemble des 300 particules ?
Pourquoi, on a jamais pensé à une réconciliation réelle avec le Leader du Parti Fanmi Lavalas? Pourquoi, avez-vous considéré le leader de Pitit Dessalines comme le loup de la jungle ? Ce sont autant de questions à répondre par le secteur pluriel de l’opposition. C’est donc indispensable avant de se constituer en un vrai secteur de l’opposition jouissant la confiance de la Population haïtienne et qui pourrait combattre l’équipe de PHTK par n’importe quel moyen et surtout par la voie des Urnes.
Mais, sincèrement, trop de complexité existe dans le Paysage politique actuellement. On ne pourra pas compter effectivement sur le choix de Me. Mécène Jean Louis, ni n’importe quelle autre personne de l’opposition pour être le Président du Gouvernement de Transition. Il nous faudra un Conseil de Gouvernement de 3 membres pour monter un Triumvirat dans un large consensus.
C’est la façon pratique de garantir la stabilité du Pays et favoriser les conditions optimales d’organiser des élections générales dans une ambiance démocratique. Toujours est-il, Me. Mécène est qualifié d’office pour être membre du Conseil de Gouvernement de Transition Post Jovenel Moïse. Au contraire, c’est autour de Me. Mécène que doit partir les négociations pour trouver les 2 autres membres pour compléter le Conseil de Gouvernement et le Cabinet Ministériel.
Messieurs et Dames des groupes de l’opposition, de DIRPOD, du Secteur Démocratique et Populaire, du Groupe des 6 et autres groupes de politiciens traditionnels, vous êtes faiblement faibles. Parce que vous êtes laissé infectés par le virus de la division maligne. Vous ne pouvez dégager un chef de file. Vous n’êtes que des chefs de bandes mal organisés sans le support de la population. Vous préférez prioriser la logique illogique et égoïste du leader Grenn Senk.
Nous autres au sein du Mouvement Point Final, vous en prions, vous en supplions de garder votre calme. Prenez le temps de prendre conscience pour favoriser une résolution à la crise politique haïtienne. Tout doit passer par une résolution visant à chasser Jovenel Moïse et l’équipe de PHTK au pouvoir en vue de redéfinir le destin de la Première République nègre indépendante du monde si nous voulons qu’elle ne disparaisse pas.
Aujourd’hui, Haïti est un pays où toutes les élites indistinctement ont contribué activement à sa faillite. Surement pas sans votre complicité calculée, ni sans votre sens d’irresponsabilité et votre duplicité. Parce que, vous vous réclamez du secteur de l’opposition aujourd’hui, souvenez-vous que certains d’entre vous étaient hier au pouvoir. Et vous avez fait les mêmes choses que vous reprochez à l’équipe au pouvoir.
Tout simplement, vous menez le combat d’ôte-toi que je m’y mette pour vous enrichir au détriment de la population et non pour sauvegarder la Souveraineté Nationale. Mesdames, Messieurs du secteur de l’opposition dite démocratique, arrangez-vous en une structure politique forte autour d’un leader ou un chef de file avec une idéologie claire et précise au lieu de fonctionner comme une bête à 7 têtes. Avec des visions inavouables et inavouées, vous n’arriverez jamais à libérer Haïti de l’Hydre, du Tyran, du monarque et du dictateur sanguinaire, Jovenel Moïse. Il faut penser à mettre le Pays sur les rails de développement endogène, pour qu’elle puisse devenir un pays émergent à l’Horizon de 2050.
Ulysse Jean Chenet
Coordonnateur du Mouvement Point Final
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