Haïti/Inclusion des personnes handicapées : ENPAK sensibilise des journalistes

ENPAK organise à l’Hôtel Karibe deux journées de formation à l’intention des journalistes issus de différents médias du département de l’Ouest. Allant du 18 au 19 Juin, ces formations visent le mode d’accompagnement dû aux personnes ayant un handicap. Au cours de la 1ère journée de travail, les bénéficiaires ont reçu une bonne dose autour des jargons relatifs aux divers handicaps.

La problématique des personnes handicapées est devenue récurrente ces dernières années dans le monde. Plus d’uns se sont montrés intéresser à l’amélioration des conditions de vie de cette catégorie vulnérable. En Haïti, le constat est plutôt alarmant tant que cette couche s’est vue méprisée. Toutefois, ENPAK, en ce sens veut faire le différent. L’Organisation se livre dans la lutte pour la promotion des droits des personnes souffrant d’incapacité physique.

La formation à la sensibilisation sur les droits, devoirs et privilèges des personnes handicapées est ancrée dans l’ADN de cette structure. Elle croit que les Médias, toute catégorie confondue, ont leur partition à jouer. De ce fait, ENPAK a initié depuis août 2020 un projet baptisé ‹‹Yon kominote pou nou tout››. Ce projet, d’une durée de deux (2) ans est supporté par le Bureau du Secrétaire d’État à l’Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH). Entre autres partenaires techniques), L’USAID (partenaire financière) pour un montant de US$ 900.000. Incluant diverses organisations évoluant dans le secteur issues de 4 départements dont l’Ouest, le dit projet prendra fin en Août 2022.

Après le département du Nord qui a honoré le projet en 2020, c’est le tour du Grand Ouest. Ce Samedi 18 Juin 2021, les jardins de Karibe Hôtel ont été témoins de la clôture d’une Formation à l’estime des personnes handicapées.

Les 18 au 19 Juin, une trentaine de journalistes issus de 2 communes du département de l’Ouest (Port-au-Prince et Cabaret) ont pû prendre part à cette belle première. L’objectif est clairement fixé. Former des journalistes sur les jargons à utiliser pour toutes formes de productions sujettes à diffusion à l’intention des personnes handicapées ou/et à mobilité réduite.

Au terme de son intervention, la directrice exécutive d’ENPAK, Jo Ann GARNIER recommande aux journalistes l’usage des mots non-discriminants pour parler des handicaps d’une personne. La coordinatrice de l’organisation croit que certains qualificatifs sont susceptibles d’être rabaissants. ‹‹Il est important que les médias, mais surtout les journalistes s’engagent dans la lutte pour l’inclusion des personnes handicapées››, se positionne Mme Jo Ann.

‹‹Tout usage de jargons portant atteinte à la dignité de la personne en question ou susceptible d’être discriminatoire est à éviter››, a-t-elle fait savoir. Ce point de vue est partagé par la Secrétaire d’État à l’intégration des Personnes Handicapées. Madame Soinette Désir veut s’assurer qu’une telle promotion passe par les médias. Étant partenaire technique du projet, Secrétaire d’État à l’intégration des Personnes Handicapées dit compter sur le support de la Presse pour une société incluant les personnes handicapées.

‹‹ Les médias sont le médium le plus proche de la population. Ils doivent former les citoyens et citoyennes sur leurs modes d’approches et les mots à utiliser en présence d’une personne à mobilité réduite ››, réclame Mme Désir. La première journée a accusé la présence de plusieurs organisations de personnes handicapées dont le Réseau Organisé des Citoyens Handicapés de Carrefour (ROCH).

Plusieurs autres partenaires, comme le Bureau du Secrétaire d’État à l’Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH), des représentants de l’USAID (partenaires technique et financier du projet) y ont aussi pris part. Au terme de ces deux journées du 18 et du 19 juin, les participants qui sont des journalistes, savent mieux sur le jargon à utiliser en reportage sur les personnes handicapées.

Le grand Public aussi saura comment en faire bon usage. ‹‹ Les personnes handicapées sont des personnes à mobilité réduite, en situation d’handicap, des personnes toutes complètes. Elles doivent-être appelées en leurs noms ou prénoms et non identifiées par leurs situations d’handicap,…).

Kleef Gladstone DUMERSAINT