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Covid-19 au Brésil: Bolsonaro appelle à faire tomber les masques malgré les 2 000 morts quotidiens

Au Brésil, Jair Bolsonaro persiste dans son discours anti-masque : alors que le pays compte plus de 2 000 décès par jour liés au Covid-19 et que la vaccination avance toujours très lentement, le président brésilien a de nouveau fustigé l’obligation de porter un masque, jeudi 10 juin. Selon lui, cette mesure sanitaire ne serait plus nécessaire, provoquant un tollé parmi le personnel soignant et des experts.

Lors de son allocution hier jeudi 11 juin à Brasilia, le président brésilien Jair Bolsonaro est revenu à la charge contre les gestes-barrières, l’un de ses sujets de prédilection. Cette fois-ci, il demande la levée de l’obligation de porter un masque lorsqu’on est vacciné ou qu’on est guéri du Covid-19. Ses propos ont été accueillis avec des applaudissements par les sympathisants du président, mais le personnel médical est vent debout. Un infectiologue dénonce dans le magazine Carta Capital un « discours de la mort », martelant qu’enlever le masque serait une grave atteinte à la santé publique. Selon lui, le pays est en train de vivre le pic de la pandémie et les unités de soins intensifs restent « saturées dans la plupart des capitales ».

Le gouverneur de l’État du Piauí, Wellington Dias, accuse le président de « jeter l’huile sur le feu » avec ses propos. D’autres gouverneurs comme lui continueront à exiger le port du masque, a-t-il déclaré. Et effectivement, selon un jugement de la Cour suprême de 2020, c’est aux autorités locales de mettre en place des mesures sanitaires qu’ils jugent nécessaires.

Le ministre de la Santé fait d’ailleurs profil bas : « On va étudier la demande du président », a-t-il commenté sobrement. Pour l’instant, seulement 11 % de la population brésilienne est complètement vaccinée contre le Covid-19.

 

Source: RFI

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Esaüe JOACHIM

Je suis Esaüe JOACHIM, un passionné de l’information. Hormis mes formations en journalisme, J’ai une solide formation en matière d’administration électorale ainsi que sur le renforcement de la crédibilité et de l’acceptation des processus électoraux.