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ÉTATS-UNIS: VIFS DÉBATS AUTOUR D’ULTIMES RETOUCHES À L’ACTE D’ACCUSATION DE TRUMP

 

Dans un climat électrique, une commission parlementaire américaine mettait ce jeudi 12 décembre la touche finale à l’acte d’accusation de Donald Trump, avant un vote historique sur son probable renvoi en procès pour destitution. Les élus républicains et démocrates de la commission judiciaire de la Chambre des représentants ont, lors d’une séance tendue, livré une nouvelle fois des analyses diamétralement opposées des faits reprochés au 45e président des Etats-Unis.

“Il a commis le crime le plus grave contre la Constitution en abusant de son pouvoir (…) à des fins personnelles”, a estimé l’élu démocrate Eric Swalwell. “C’est une farce”, a, au contraire, jugé le républicain Doug Collins, en reprochant à l’opposition “d’envoyer les faits au diable”.
En raison de ces divergences partisanes, Donald Trump est quasi assuré d’être mis en accusation la semaine prochaine à la chambre basse où les démocrates disposent d’une majorité confortable, puis est acquitté – sans doute dès janvier – au Sénat, contrôlé par les républicains.
Même s’il échappe, in fine, à une destitution, le fait d’être renvoyé en procès dans le cadre de cette procédure laissera une marque historique sur son bilan et assombrira sa campagne de réélection.
Donald Trump et ses partisans jurent, de leur côté, qu’il n’y a eu “aucune pression” exercée sur l’Ukraine et que les demandes d’enquêtes étaient légitimes. Ils avancent que l’entreprise ukrainienne pour laquelle travaillait le fils de Joe Biden, Hunter Biden, avait une réputation douteuse.
Pour eux, la procédure de destitution n’est qu’une “mascarade” initiée par les démocrates parce qu’ils craignent de perdre les élections de 2020. La Maison Blanche a déclaré la procédure “inconstitutionnelle” et a refusé de participer à l’enquête. Elle a interdit à des conseillers du président de témoigner ou de fournir des documents réclamés par la Chambre.

Pour cette raison, les démocrates ont retenu un second chef d’inculpation contre le président: “entrave à la bonne marche du Congrès”. Ces deux chefs figurent dans un projet de résolution qui était au coeur de débats tendus jeudi, les élus s’accusant réciproquement d’user d’arguments “risibles”, “absurdes”, “incroyables” ou encore “ridicules”.

L’acte d’accusation sera soumis au vote de la Chambre en séance plénière, sans doute dès la semaine prochaine.
Entretemps, il faut souligner qu’avant lui (Donald Trump), seuls deux présidents, Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998 ont vécu une telle épreuve. Mis en cause dans un scandale d’espionnage politique, dit du “Watergate”, le républicain Richard Nixon avait démissionné en 1974 pour éviter sa mise en accusation (“impeachment”).

Esaüe Joachim
IMPULSE WEBMÉDIAS

Source : AFP

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.