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Haïti/Insécurité/Martissant: Quand l’assaut des bandits font des morts, des blessés et des sans abris. 

À Martissant D-A, D-B et 1, le sang humain jaillit entre hier mercredi 02 juin 2021 et aujourd’hui. Des morts dont deux (2) policiers, des blessés et des sans abris. Les bandits armés font chanter leurs armes, a témoigné un policier choqué requérant l’anonymat. Les troupes de ‹‹Tilapli›› et de ‹‹Izo›› ont craché le feu et le sang contre ‹‹krisla›› et ses hommes. À Martissant, les dégâts et victimes ne sont pas négligeables.

Depuis un laps de temps, l’entrée sud de la capitale devient le théâtre de tirs nourris entre des gangs rivaux en guerre pour le contrôle de territoires. Les bandits armés des groupes ‹‹5 second, de gran-ravin et de tibwa›› sont à couteaux tirés pour s’acquérir plus d’espaces possibles. Les paisibles riverains de la zone laissés pour contre, crient au secours. En vain se plaignent-ils, ces citoyens sont contraints de laisser leurs maisons pour se réfugier sur la place de Fontamara ou ailleurs.

Cris de détresse, bouffées de fumée, tirs sporadiques et automatiques entendus, des hommes armés se sont imposés à Martissant D-A, D-B et 1 font étendre de plus en plus leurs tentacules. Sous la roulette du général tilapli ainsi connu, les bandits de gran-ravin renforcés par ceux de village de Dieu dont izo en est le chef, se dressent contre la bande à krisla, à tibwa.

 

Comme un ouragan dévastateur, ils ont tout emporté sur leur passage. Ces hors la loi pillent bureaux de transferts, maisons et tous autres espaces de vente de produits divers. C’est ce qu’a révélé à notre rédaction, un policier sous couvert d’anonymat, dans une entrevue téléphonique. Ils ont, par ailleurs, étendu leur suprématie jusqu’en face du sous-commisariat de Martissant, étant aussi la cible des bandes menées par Izo et Tilapli, a expliqué l’agent de police.

Des policiers de la zone, par souci de se défendre, ont riposté. Mais la force n’étant pas proportionnelle, ils ont dû prendre la poudre d’escampette, certains même auraient été morts, a fait savoir la même source policière qui habite la zone:‹‹ anpil polisye pran lanmè pou yo››, a désespérément rapporté l’agent de police. ‹‹ genyen yon polisye ak yon frè l ki tonbe yè, genyen ki blese. Gen sa menm, fanmi yo ak zanmi yo rive mouri››, a-t-il indiqué.

L’entrée sud de la capitale reste un territoire contrôlé et gouverné par des bandits cruels et sauvages. Appelée Var par plus d’un, cette contrée avoisinant le bord de la mer n’est plus soumise au contrôle des autorités policières. Le gouvernement reste confortable. Le haut état major de la Police Nationale d’Haïti (PNH) avouant son impuissance n’a pipé mot.

Dans l’intervalle, le ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, M. Louis Gonzague E. Day, le chef du CSPN, M.Claude Joseph et le DG de la PNH, M. Léon Charles, le ministre de la justice et de la sécurité publique, M. Rockefeller Vincent instruit tous les commissaires du gouvernement à sévir contre tous ayant  opposés au Référendum. Tous, d’une seule voix  se disent prêts à garantir la tenue du référendum prévue pour le 27 juin prochain.

Au creux de l’insécurité pressurante, les autorités veulent se faire une autre constitution: vle pa vle, wè pa wè antèman an pou 4trè. pour l’heure, la Population de Martissant reste sur son qui-vive, à la merci du papa gang. Peut-être, auront-ils sursis à leur conflit pour favoriser l’équipe de Jovenel Moïse à asseoir leur vieux projet?

 

 

Kleef Gladstone DUMERSAINT

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Lovelie Stanley NUMA

Lovelie Stanley NUMA, Journaliste Écologique et PDG Impulse WebMedias. Coordonnatrice Générale de l'association dénommée "Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l'Environnement (CoJHEE). La voix des sans-voix. Le journalisme utile c'est ma passion. Je travaille également pour des médias internationaux.