Haïti/Covid-19: Pierre Josué Agénor Cadet met le cap sur les examens officiels
Alors que de nouvelles souches de la Covid-19 sont en net rebondissement dans le pays, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) ne chôme pas. Le Ministre Pierre Josué Agénor Cadet persiste et signe en conférence de presse ce lundi. Il a confirmé que les examens officiels de fin d’année auront lieu coûte que coûte à la date prévue, soit du 12 au 30 juillet 2021.
La Covid-19 et ses variantes font peur à travers le monde. En Haïti, le gouvernement de facto, est bien au courant de ces nouvelles alarmantes. Les souches anglaise et brésilienne sont bel et bien chez nous. Et, dans un arrêté paru ce lundi 24 Mai 2021, le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire sur tout le pays. Même si c’est pour 8 jours seulement.
Des mesures drastiques de restriction sont adoptées par les autorités. Elles pensent pouvoir contribuer à freiner la nouvelle vague. Distanciation physique, port de masques, lavage fréquent des mains, prise de la température du corps. Le tout renforcé par un couvre-feu entre 22 heures et 5 heures. Il y va donc pour les établissements scolaires et le déroulement des examens officiels prévus.
La pression monte d’un cran, le doute plane sur la tenue des épreuves de fin d’année. Des détracteurs font circuler de fausses informations, mais le Ministre rassure. ‹‹ C’est totalement fausses les rumeurs. Le calendrier des examens officiels est toujours maintenu››, dément M. Cadet. ‹‹ Les épreuves de 9ème année et du baccalauréat se tiendront du 12 au 30 juillet prochain. Du 12 au 15 juillet ce sera le tour de la 9ème année fondamentale et du 26 au 30 juillet pour la terminale››, rappelle le professeur de sciences sociales.
Le Ministre a continué tout en soulignant que face à la remontée spectaculaire de la pandémie de Coronavirus et la poursuite des activités scolaires, il leur faut une liaison. ‹‹ Face à la recrudescence des cas d’infections dues à la Covid-19, il nous faut lier la continuité pédagogique aux protocoles sanitaires››, relativise le titulaire du MENFP.
Toutefois, le Ministre appelle les directeurs des établissements scolaires, les inspecteurs de districts en général et les élèves en particulier, à redoubler de vigilance en temps normal comme en période d’examens.
‹‹ Port de masques, lavage régulier des mains, usage de gel hydro alcoolique, distanciation physique, tout un chacun doit s’assumer, prévient le Ministre Cadet. Il a toutes fois indiqué que les salles d’examens officiels devront au moins accueillir 26 élèves, avec possibilité de procéder par rotation pour les autres classes ordinaires.
‹‹ Nou pap pran, nou pap bay››, a exhorté le numéro du MENFP signalant qu’avec la remontée de la pandémie, de nouvelles mesures ont été adoptées. Des circulaires de protocoles sanitaires ont été envoyées aux directions départementales par le truchement des inspecteurs de façon à les rendre publics aux fins d’en prévenir. La première vague des gens contaminés et morts à la Covid-19 suscitait des débats controversés dans l’opinion.
Pour certains, c’était du marchandage politique visant à casser les mobilisations populaires contre le président défait Jovenel Moïse. Alors que certains autres croient encore que c’est une stratégie de détournement de fonds publics. Dans les deux thèses avancées, l’équipe au pouvoir se trouve dos au mur. Depuis le 7 février dernier, elle n’a plus ni titre ni qualité pour engager le pays dans quelconque démarche.
Alors, le président contesté Jovenel Moïse et son équipe continuent à dépenser les deniers de l’Etat. Rassurés de l’impunité, ils n’ont ni gêne ni crainte d’être traduits par devant la justice. La méfiance engendrée par les autorités du pays ne favorise pas la santé de la population. L’incrédulité seule fait loi. Rien n’est dit, rien n’est fait. L’ombre du gaspillage des fonds alloués à la gestion de la première vague de Covid-19 est épais et pesant.
Kleef Gladstone Dumersaint