Culture : L’un des piliers du développement durable
La diversité culturelle est considérée comme étant un patrimoine commun de l’humanité. Ce patrimoine doit être préservé pour les générations présentes et futures. La Culture et la diversité culturelle peuvent donc s’intégrer à la notion de développement durable.
Dès lors, le rôle de la culture devrait être transversal dans les Objectifs de Développement Durable (ODD). La Culture est ainsi reconnue comme « le quatrième pilier du développement durable », aux côtés des piliers économique, social et environnemental. Elle devient à la fois un catalyseur et un vecteur permettant d’atteindre des objectifs du développement durable.
En matière de gestion de la biodiversité et des ressources naturelles, peut-on occulter les atouts qu’offre la Culture ? Diversité biologique et diversité culturelle sont interdépendantes car on ne peut ni comprendre, ni conserver son environnement naturel sans appréhender les cultures humaines qui l’ont façonné.
Souvenez-vous dans l’un de mes précédents articles traitant des trois piliers de développement durable, j’y ai ajouté la Culture. La Culture Haïtienne à l’instar de toute les autres c’est toute une mosaïque. Bien évidemment, elle s’est enrichie de l’apport d’autres cultures. On y trouve plusieurs influences majeures telles celles de l’Afrique, des Amérindiens et de l’Europe.
Peinture, sculpture, artisanat utilitaire et décoratif, littérature orale et écrite, musique, langue créole, mœurs et coutumes etc… La Culture haïtienne, sous toutes ses formes, est foisonnante et en grande partie marquée l’imaginaire du Vaudou. Par pure instinct de méchanceté manifeste, l’on a tendance à ne voir en Haïti qu’un pays maudit.
Là, où tremblements de terre, épidémies et autres calamités naturelles se succèdent à un rythme effréné pour compliquer encore la vie des masses populaires. L’histoire mouvementée d’Haïti n’empêche en rien qu’elle soit, la première nation noire indépendante du monde. Jadis, Haïti a eu une culture qui rayonnait à travers le monde entier grâce notamment au Vaudou, sa peinture, son artisanat et sa musique variée notamment le Compas (Musique dansante).
La diversité culturelle constitue la réponse appropriée à l’aspiration des peuples à se développer dans un environnement où toutes les cultures peuvent s’épanouir. Un véritable dialogue des cultures contribue à la richesse de l’humanité. Conclusion, parler de développement endogène durable c’est parler de ces (4) quatre piliers : économique, social, environnemental, culturel.
Moïse Charles
Gestionnaire et politicien de l ‘eau
Spécialiste en droit de l’eau