Économie

Haïti/Culture et Environnement : Femmes et gestion des déchets en Haïti

À l’initiative de l’Organisation Culture en 3 Dimensions (C3D), le dimanche 25 avril dernier,  toute une série d’activités sur la gestion et la transformation des déchets en produits artisanaux utilitaires et décoratifs se sont tenues. Organisées dans les locaux du restaurant Coin de Rêve sis à la 1ère Ruelle Rivière, (Lalue) elles rentrent dans le cadre du projet ‘’Accompagnement Managérial des Femmes et des Filles en Art et Artisanat de Récupération des déchets solides’’. Ce projet touchait plusieurs points tels que l’initiation des femmes dans la récupération des déchets, réduction des déchets solides.

La journée de clôture a débuté avec un documentaire du grand cinéaste Haitien Arnold Antonin intitulé ‘’Ainsi parla la mer’’. Toute l’assistance a témoigné avoir tiré de bonnes leçons dans cette projection en ce qui concerne la protection de notre écosystème et d’une façon toute spécifique la mer.

La spécialiste en droit et protection de l’environnement Lovelie Stanley Numa a fait son intervention sur « La gestion des déchets : un facteur favorable pour l’économie verte ». Telle fut la thématique traitée avec assez de maitrise par Madame Numa. Dans un langage clair et précis, elle a du coup permis au public de bien cerner l’importance du projet dans ses principaux aspects.

L’urgente nécessité d’encourager et d’encadrer les jeunes femmes et filles dans leurs processus de créations artistiques figuraient au menu des éléments de motivation de l’assistance. La protection de l’environnement, la promotion pour l’économie verte ainsi que la création d’emploi vert dans le pays complétaient la liste des aspects fondamentaux des réthories environnementales motivantes de Madame Numa.

Pour sa part, l’étudiante finissante en Histoire de l’Art et Archéologie à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), Dorcas Kimberline Marcellus abordait une autre thèse qui lui est chère comme formatrice à ce projet.  Elle a fait oeuvre qui vaille en inculquant aux participantes les meilleures méthodes à appliquer pour gérer leurs identité environnementale.

Cette attitude empreinte de conscience environnementale leur permettra de projeter une meilleure image d’elles-mêmes sur les réseaux sociaux en tant qu’artistes évoluant dans le domaine de l’art de récupération. Nonobstant, le laps de temps qui lui a été imparti, la graphiste Marcellus s’est dite satisfaite de la façon dont les apprenantes se sont adaptées avec autant de facilité.

Une des participantes, Sarah Jina Penina Midi, 32 ans, mère célibataire, dit avoir constaté que les hommes sont les plus expérimentés dans ce domaine d’activités artistiques. De ce fait, elle conseille à toutes les femmes et jeunes filles du pays d’intégrer cette discipline et ne pas sous estimer leurs capacités créatrices.

À son humble avis, les femmes peuvent jouer un rôle important dans la gestion des déchets en Haïti et surtout dans le domaine artisanal et de récupération. Dans la foulée, elle encourage les organisations et associations ayant une capacité pouvant contribuer activement à protéger l’environnement à ne pas marchander leurs collaborations.

La responsable de communication du projet managérial de C3D, Came Stéfada Poulard est octroyée un certain satisfecit. En dépit de la situation économique précaire, sociale et politique du pays, ce projet a été une réussite. Ainsi, explique-t-elle, environ 40 filles et femmes de toutes les catégories sociales du pays en ont pris une part active. Des séances de formation ont été réalisées afin d’aider les bénéficiaires à prendre leurs autonomisations financières dans ce secteur.

Madame Poulard a révélé que l’organisation souhaite continuer à accompagner ces jeunes filles et femmes à promouvoir et à vendre leurs œuvres artisanales sur le site internet de l’organisation.

“Ce projet qui s’étend sur une durée de six (6) mois répond à trois grandes problématiques majeures. L’initiation des femmes dans le domaine de récupération, la réduction des déchets et la participation à une démarche pratique de réduction effective des déchets en Haïti”  a indiqué le responsable de projet, Max Robenson Vilaire Dortilus. Il a, par ailleurs, rapporté que plusieurs activités ont été organisées dans le cadre de l’implémentation dudit projet. Citons entres autres : Une expo-foire avec les œuvres réalisées par les participantes au YANVALOU Bar-Restaurant.

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Cette expo-foire fut ouverte avec une conférence-débat sur le thème «L’art de récupération vers une alternative d’entrepreneuriat au féminin » animée par Monsieur Jean Euphèle Milcé (écrivain, peintre, directeur de publication du journal Le National) et Madame Marie Sheyla Durandisse (spécialiste en genre et en marketing social). Il a aussi souligné que des filles et femmes à mobilité réduite qui en ont pris part se sont dites satisfaites. Du coup, il a annoncé que d’autres projets seront mises sur pied pour la protection de l’environnement et l’épanouissement des femmes dans ce secteur.

Il convient toutes fois de noter que ce projet a été supporté au point de vue financière par l’Institut International de la Francophonie, le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères à hauteur de dix-huit mille (18 000) Euros.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Esaüe JOACHIM

Je suis Esaüe JOACHIM, un passionné de l’information. Hormis mes formations en journalisme, J’ai une solide formation en matière d’administration électorale ainsi que sur le renforcement de la crédibilité et de l’acceptation des processus électoraux.