Haïti / Insécurité: Des évêques, des prêtres et fidèles célèbrent une messe dans les églises du pays pour dire non au Kidnapping
En solidarité à l’appel de la Conférence des Évêques d’Haïti (CEH), les écoles, universités, les hôpitaux et d’autres entreprises privées ont observé un arrêt de travail ce jeudi 15 avril pour dénoncer l’Insécurité, notamment le kidnapping, qui endeuillent et appauvrissent les familles haïtiennes.
Aux environs de midi, le son des cloches a résonné dans toutes les églises catholiques du pays, puis une messe a été célébrée par les prêtres de l’Église en vue de dénoncer l’insécurité grandissante puis d’exiger la libération de leurs collègues religieux et de toutes les autres personnes séquestrées par leurs ravisseurs.
À l’église Saint Pierre de Pétion-Ville, par ailleurs, une autre liturgie a été concelebrée par des Évêques, assistée par plusieurs prêtres, religieuses et fidèles de la paroisse. Dans l’homélie de circonstance, Monseigneur Launey Saturné évêque de l’archidiocése du Cap haïtien demande aux kidnapeurs de cesser leurs mauvaises pratiques et de prendre le chemin de la conversion. Le prélat de l’Église Catholique critique ouvertement l’indifférence des autorités par la terreur instaurée par les gangs armés. Il estime, de plus, que les bandits détiennent plus de pouvoir que l’Etat et souhaite que les pays amis ne se comportent pas comme des témoins passifs dans cette crise que connaît le pays.
Des protestataires en colère, par contre, qui étaient dans les parages, ont incendié un véhicule de plaque officielle ancienne, puis ont érigé des barricades de pneus enflammés dans diverses rues de la commune.
Des policiers, en revanche, ont fait usage abusif de gaz lacrymogène dans toutes les directions de l’abbaye en pleine célébration, ce qui a créé une vive panique dans l’enceinte de l’église où des Évêques, Prêtres, religieuses et des fidèles ( enfants, adultes et vieillards) sont tombés en syncope.
La population, finalement, très en colère, exige que les activités restent bloquées jusqu’au départ du président de facto Jovenel Moïse du pouvoir qui, selon elle, est coupable de tous les actes d’insécurité et d’instabilité qui secouent dans le pays.