Haïti: pays mal-aimé, ravagé suite aux dernières tempêtes électorales de 2010 et 2016
En mars 2011, lors du second tour des élections présidentielles opposant la professeure d’université au chanteur du musique compas, l’international avait opté pour le musicien immoral, incompétent et arrogant. Face à cette tempête de catégorie 5 qui s’est abattue sur Haïti, l’élite économique aussi bien que bon nombre de l’intelligentsia haïtienne se sont tus. Au lieu de dénoncer l’ingérence de l’international dans les affaires internes du pays, des hommes et des femmes ont, comme par enchantement, intégrés le pouvoir du chanteur sans vision.
Puis, peu de temps après l’installation du chef de gouvernement et son équipe, avec l’arrestation à l’aéroport de Port-au-Prince d’un député en fonction sous les ordres des ministres de l’Intérieur et de la Justice, déja, de gros vents d’inquiétudes avaient commencé à souffler au pays.
Outre les vents dévastateurs qui s’ensuivèrent de l’arrestation du parlementaire, de pluies torrentielles d’arrogrance et des dépenses folles montées des eaux de corruptions dans les caissses du Trésor public ont provoqué des inondations semblables à celles des vrais tsunamis de gaspillages.
Depuis, pour le malheur du pays, ils sont nombreux des citoyens qui, basé sur des « motifs divers tels qu’assassinat, escroquerie, abus de confiance, cas de violence, agression et voies de fait, enlèvement, vol, viol, usage de faux, association de malfaiteurs, trafic illicite de stupéfiants, détention illégale d’arme à feu, corruption, vol de propriété, entre autres », tout en ayant des problèmes avec le système judiciaire, sont devenus des autorités pleins pouvoirs.
Comme le tremblement de terre du 12 janvier et la tempête de catégorie 5 avec le musicien n’étaient pas assez, encore pour le malheur du pays, les laboratoires de presque tous les maux d’Haïti ont, en novembre 2016, dans leurs reproductions de catastrophes, propulsé au timon des affaires de l’État un autre incompétent et corrompu. Ainsi, du président compas au ‘’nèg bannan’’, les innondations, éruption volcanique, et mouvements de terrain sont les catasclysmes politiques les plus désastreux que connait Haïti pendant les dix dernières années.
Entre-temps, inondé par les immondices de cette violente tempête qui s’est abattue et continue encore de s’abattre sur Haïti, sans des mesures de sécurité, la population abandonnée à elle seule, patauge dans les eaux sales et boues de kidnapping imposés par les bandits légaux en fonction et alliés dans les quartiers populaires.
Dans l’intervalle, à la recherche de gagne pain pour leur survie quotidien, comme des éboueurs ou égoutiers, des intellectuels de toutes couches continuent de faire, sans cache nez ou de gants, dans les égouts des institutions privées et publiques, le travail de ‘’bayakou’’ pour un État en mauvais état de putréfaction.
Si même dans la pire adversité du désastre socio-économique, des pauvres gens gardent encore leur diginité, cependant, comme des insectes nuisibles, avec acharnement, des professionnels de la presse et autres font leurs capitaux à partir de cette tempête et les montagnes d’ordures qui s’abat sur le pays. Chaque jour, ces insectes, vecteurs de maladies contagieuses qui tuent le pays, tout en dérangeant le sommeil de paisibles citoyens, font beaucoup de bruit dans leurs micros autant que font leurs alliés dans des émissions à grandes écoutes de certains medias dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Certes, la secousse sismique du 12 janvier 2010 a détruit physiquement bon nombre d’édifices publics de Port-au-Prince, par contre les élections frauduleuses, post séisme du 12 janvier 2010 font, à chaque seconde, trembler non seulement la capitale, mais tout le reste du pays. Et c’est là que se trouve toute la différence, puisque le tremblement de terre avait en quelques secondes, frappé le département de l’Ouest et certaines villes proches, mais la corruption et autres actes de banditistes impliquant bon nombre d’autorités du pays ont secoué nationalement l’éducation, la santé, l’emploi, la sécurité etc.
Car, avec les armes distribués aux jeunes dans les quartiers populaires, Haïti est secoué à chaque seconde au point que le pays est devenu un vaste champ de tir. Et la magnitude des secousses peut être évaluée à partir des calibres utilisés et du nombre de cartouches tirés par les gangs et hommes de main des dirigeants qui sont pour la plupart des anciens membres du mouvement paramilitaire durant le coup de force de septembre 1991. Ces anciens membres de FRAPH qui ont aujourd’hui un mandat légal pour frapper, font trembler La Saline, Carrefour-feuille, Mariani, Pont-Rouge et Bel-Air comme bon leur semble.
Chaque jour, à chaque seconde, avec le bruit des armes automatiques dans les quartiers populaires, le peuple revit les secousses des tremblements de terre avec une magnitude si forte capable d’ôter la vie en quelques secondes. La différence entre celui du 12 janvier et le bruit au quotidien de cartouches et des tueries, c’est que ces derniers visent seulement les pauvres gens des bidonvilles.
Face au fléau de la tempête de catégorie 5, inévitablement un gouvernement de Salut public, avec pour mission d’exterminer les insectes nuisibles, de brúler les déchets des produits toxiques et contaminants des dix dernières années, doit-être plus que jamais une priorité.
Ce gouvernement doit, à partir de la diversité des compétences encore crédibles en Haïti comme à l’étranger, puiser de sa force de reconstruire le pays, et mettre fin à l’ère des catastrophes politiques qui sèment la mort et la désolation dans la grande famille haïtienne. Comme les tragédies des dernières élections vont, pendant longtenps, hanter la mémoire du peuple haïtien, puisse enfin, les dieux tutélaires de la nation et l’esprit de l’Empereur Jean Jacques Dessalines accompagnent les dirigeants du gouvernement de Salut public pour qu’à l’avenir, un acte de souveraineté de telle envergure, comme les élections, ne sera plus jamais infecté du virus d’ingérence de l’international.
Prof. Esau Jean-Baptiste
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