“ Pandan m ap manje ak papa m, yo vini yo touye papa m”, les pleurs d’une fillette de 11 ans à Bel-Air
Environ deux semaines après l’attaque armée sanglante à Bel-Air perpétrée par les gangs du « G9 an fanmi e allié », les habitants sont toujours aux abois. Depuis le 8 avril, le cri d’une fillette de 11 ans fait le tour des réseaux social après que des bandits ont assassiné son père au moment où ils mangeaient.
Habitée à Delmas 4, cette petite fille, en pleurs, est plongée dans une profonde angoisse, est orpheline de père et de mère. Elle souligne, entre autres, qu’on a failli brûler son père si elle n’était pas sur les lieux. Privée de ses parents, elle ignore qui va la prendre en charge et s’inquiète déjà de quoi se nourrir. Qui pis est, ayant sur les bras la dépouille mortelle de son père, elle ne sait pas comment elle va l’enterrer, se plaint-elle.
Par ailleurs, des maisons incendiées, des cadavres brûlés, des morts et disparus, des individus fuyant leur domicile, sont entre autres, des dégâts causés par la bande de la délégation dénommée « G9 an fanmi et allié ».
Bizarrement, ces actions se déroulent sous le regard passif des autorités policières et judiciaires. Mais, des rapports publiés par différents organismes de défense de droits humains pointent du doigt le pouvoir en place dans ces différents massacres. Aussi le cri de cette enfant n’interpelle-t-elle pas les autorités en place, si bien que leur silence pue le mépris jusqu’à cette date sur cette attaque.