Opération à Village de Dieu, la VHDH condamne et recommande à l’état de rendre opérationnelle la police préventive
La Vision Haïtienne des Droits de l’Homme (VHDH) condamne avec véhémence les actes hautement criminels perpétrés contre des agents de l’unité spécialisée de la police haïtienne, le vendredi 12 mars 2021 à Village de Dieu. Dans une note transmise à la rédaction d’Impulse Web Médias, la VHDH rapporte que douze (12) policiers ont été assassinés par les gangs armés. Cinq (5) d’entre eux sont morts par arme à feu et arme blanche, sept (7) autres sont grièvement blessés. L’organisme de défense des droits humains rappelle à l’Etat haïtien que le droit à la vie est inhérent à la personne humaine et nul ne peut être arbitrairement privé de la vie.
En ce sens, le Directeur exécutif de la VHDH, Romulus JULES martèle que l’Etat doit créer les conditions nécessaires pour permettre à toutes les personnes de jouir leurs droits, en particulier le droit à la vie. « La protection de la vie des policiers en opération devait être garantie en tout premier lieu par le haut commandement de la police » écrit-il. De l’avis du défenseur des droits de l’homme, il est clair qu’aujourd’hui seuls les gangs peuvent donner la vie ou la mort à n’importe quel citoyen, dans un Etat où les autorités déclarent toujours haut et fort que l’insécurité réduise considérablement.
« Les autorités haïtiennes se plaisent dans les actes de dénigrement contre les acteurs de la société civile, en particulier les organisations haïtiennes des droits humains, qui dénoncent au quotidien la montée de l’insécurité, la passivité et complicité de l’Etat haïtien dans les actes de violation des droits humains » se renchérit la VHDH dans sa note.
Au lieu de prendre au sérieux ces dénonciations, elles préfèrent de les attribuer aux partis politiques dans le seul souci de les réduire au silence. La VHDH croit qu’un Etat responsable prend toujours au sérieux les dénonciations et rapports des acteurs de la société civile. Elle estime que la répétition régulière des actes hautement criminels, ces derniers jours, doivent recadrer les autorités haïtiennes vers une lutte effective pour le respect des droits humains, en particulier les droits des agents de police sans distinction aucune.
Somme toute, la VHDH recommande à l’Etat haïtien de rendre opérationnelle la police préventive, de désenclaver les zones réputées de non droit par de nouvelles infrastructures routières, répondant aux normes de tenir compte des dénonciations et rapports des acteurs de la société civile, en tant catégorie de personnes qui se trouvent au sein de tous les problèmes sociaux, de faire de la justice haïtienne une réalité, de poursuivre, juger et punir les auteurs et coauteurs de tous les crimes et quelques soit leurs natures et de réparer en toute dignité les victimes, en particulier, la famille des agents de police victime dans leurs fonctions.