Le CPD propose la lecture comme outil d’émancipation aux jeunes des quartiers précaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince
L’organisation Combite pour la Paix et le Développement (CPD) ont entamé, depuis le mois de décembre 2020, plusieurs activités académiques et culturelles dans des quartiers précaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince dans le cadre du projet “Ecoles amie de la culture/ Lekòl zanmi Kilti. Plusieurs dizaines d’élèves, des directeurs d’écoles et des représentants d’enseignants ont pris part à ces activités dont l’objectif premier consiste à augmenter le taux de réussite scolaires des écoliers bénéficiaires du projet. Financé par Viva-Rio, Chantiers du Sud avec un fond de la délégation Union Européenne en Haiti, ce projet s’étend sur une durée de six mois allant de décembre 2020 à mai 2021.
Pour faciliter la lecture et l’écriture chez les jeunes vivant dans les quartiers sensibles, les organisateurs disposent d’une bibliothèque mobile qui les permettre de déplacer d’un endroit à un autre. Le projet s’adresse aux jeunes universitaires, écoliers et écolières des quartiers précaires de la zone métropolitaine. Il s’est implémenté dans plusieurs écoles dont le Lycée Nationale de La saline, répartis dans trois locaux : école nationale Virginie Sampeur, école nationale Isidore Boisrond, école nationale République du Canada) et autres espaces d’intégration de la jeunesse dans ces communautés à travers des activités mobiles dans les quartiers de La saline, Pont Rouge, Bas Delmas, Bel-Air et Cité Soleil. Ce projet vise près de 500 jeunes issus des lycées et écoles privées de ces zones notamment avec une attention particulière aux jeunes filles afin de promouvoir l’équité de genre.
Le directeur exécutif du CPD dit avoir constaté que les jeunes sont très talentueux quoiqu’ils vivent dans des conditions socio-économiques extrêmement précaires. ‘’Les jeunes de ces quartiers n’ont vraiment aucune bibliothèque à leurs dispositions. C’est ce qui explique le choix de ces quartiers. Nous voulons les faciliter cette tâche en vue de susciter le goût de la lecture chez ces jeunes qui n’ont presque d’autres alternatives que la violence’’ explique Fritznel Pierre ajoutant au passage qu’ils ont besoin des encadreurs.
Conscient du talent de ces jeunes, Monsieur Pierre promet que les activités de lecture seront suivies par la mise en place d’un atelier de production culturelle suivi d’un concours de création et de texte en vue de faire émerger de jeunes leaders culturels, des talents de poètes, de slameurs et d’animateurs culturel.
Il est à noter qu’en Haïti, la lecture reste et demeure une activité enrichissante, mais difficile pour les écoliers haïtiens qui généralement n’ont pas accès au livre et ne comprennent pas toute l’importance de cette activité. La disparition de certaines bibliothèques et ouvrages lors du séisme ont compliqué la situation de la lecture, d’où l’urgence de pousser à nouveau les jeunes à lire. Ce projet pédagogique est un grand moyen pour redonner gout à la lecture et montrer aux jeunes des quartiers populaires que l’éducation est le chemin idéal de la réussite.
