L’élite politique semble avoir failli
Paraphrasant Max Weber, l’homme politique n’est autre que celui qui met sa main dans la roue de l’histoire. Cela requiert l’intelligence et la sagesse politique. Une certaine modération et prudence dans la conduite des actions publiques. Ceci renvoie à la grandeur et à la difficulté du métier politique.
En Haïti, on n’a pas besoin de passer par quatre chemins pour entrapercevoir un manque d’intelligence et de sagesse politique à travers les actions des politiques. Des immatures apparents empêchent à la roue de l’alternance politique de tourner.
Pourquoi est-il si difficile de renoncer au pouvoir? Pourquoi aime-t-on les transitions ? Encore une fois, le décor est planté dans l’arène politique haïtienne. En fait, depuis des lustres, Haïti se trouve dans un vrai cafouillage politique. C’est coton !
Le peuple haïtien est écrabouillé dans une dérive imprévue et incontrôlée des discours des hommes politiques. Des discours irrépressibles, truffés de provocations et de menaces viennent en veux-tu en voilà.
Animé d’une sagesse certaine après avoir tant appris de la scène politique haïtienne, l’ex-premier minier Evans Paul parle de dérapage de langage politique de part et d’autre. Une approche consistante.
Le peuple haïtien est quasiment sans alternative. Il y a une sécheresse de l’offre politique. Ce n’est pas un simple hasard. Cela résulte de la faillite de l’élite politique haïtienne. Aucun pays ne peut avancer sans idéologie politique qui est une Weltanschauung, une vision du monde.
Dominique Jean-Baptiste
Camp-Perrinois