Haïti/Politique : Quand les haïtiens refusent de dormir pour constater la fin du mandat présidentiel
Nous sommes le 7 février 2021, en Haïti il est minuit (12:00). Comme ça a été le cas pour le président Jovenel Moïse le 13 janvier 2020 de constater, à travers un tweet, la caducité du parlement, les haïtiens refusent de dormir afin de constater, eux aussi, la fin de son mandat.
En effet, plusieurs personnalités publiques, du monde politique, de la société civile et du secteur privé des affaires partagent sur leurs comptes twitter un message accompagné d’un mot-dièse (hashtag, en anglais) évoquant la fin du mandat du premier citoyen de la nation.
“Ce dimanche 7 février 2021 ramène la fin de mandat de Jovenel Moïse, selon l’article 134-2 de la constitution. Le peuple haïtien prend acte de ce vide institutionnel occasionné par le départ obligatoire du président. #jovenelbyebye’’ peut-on lire partout sur twitter.
Certaines personnalités arrivent même à demander aux gens qui se sont abonnés au compte Twitter du président Moïse de se désabonner ou de le signaler avec motif “usurpation de titre”.
Cependant, exception est faite pour les Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, Claude Joseph, celui délégué chargé des questions électorales, Mathias Pierre, l’ex député Jovenel Louis ainsi que Cyrus Sibert du Réseau Citadelle. Pour Mathias Pierre, il est grand temps que la politique se fasse autrement en Haïti, qu’un président élu termine son mandat constitutionnel. Il est catégorique sur sa position, le locataire du Palais National partira le 7 février 2022.
De son coté, Claude Joseph écrit qu’il reste 365 jours pour poursuivre et achever les grands chantiers mis en place par le président.
Même avis pour l’ex député Jovenel Louis et Cyrus Sibert. Pour eux, le Chef de l’État partira le 7 février 2022.
Dans la foulée, pendant que la toile s’enflamme avec des messages appelant au président de respecter la constitution, des barricades avec des pneus enflammés sont érigés un peu partout dans le pays particulièrement à Petit-Goâve pour lui demander de laisser le pouvoir en vue d’éviter un soulèvement populaire.
Pour l’instant, il reste à savoir quelle décision prendra le président de la République face à de telles situations.