Ressources en eau transfrontière : haïtianno-dominicaine.
Les eaux transfrontalières sont des ressources hydriques (fleuves, lacs, aquifères…) qui chevauchent les frontières politiques de deux ou plusieurs Etats. En effet l’eau, qu’elle tombe du ciel, coule sur la terre, ou réside dans le sous-sol, ne respecte point les frontières nationales : l’action d’un pays sur une ressource en eau transfrontalière peut avoir des répercussions sur un autre ou d’autres Etats, et vice-versa.
Cette interconnexion des causes-effets sur les ressources hydriques des pays qui partagent les mêmes eaux implique que ces pays puissent se concerter pour élaborer ensemble des moyens de gestion cohérents, coordonnés et efficaces. Pour ce qui concerne les eaux souterraines partagées, la situation est encore plus compliquée. À ce jour, plus de 270 systèmes aquifères transfrontaliers ont déjà été recensés dans le monde et on estime qu’environ deux milliards de personnes dépendent directement pour leur subsistance de ces précieuses eaux souterraines partagées.
La gestion des ressources en eau transfrontalières partagées entre différents Etats souverains est un problème délicat qui, traité de manière inappropriée ou partielle, peut être pénalisant en termes de développement humain et économique, avec une dégradation des conditions de vie dans les régions concernées, et peut engendrer des tensions, voire de conflits ouverts. Au niveau d’Haïti, deux pays divisant une île, République d’Haïti et la République Dominicaine partageant des ressources hydriques, prenons par exemple la cascade Pichon dans le sud-est d’Haïti et reliant la rivière Pédernales de la République Dominicaine. La gestion intégrée de ces ressources transfrontières (GIRE).
La GIRE étant un Moteur du développement économique et social, l’eau est également un élément essentiel à la préservation de l’environnement naturel. L’eau n’étant cependant qu’une ressource naturelle vitale parmi bien d’autres, il importe de ne pas envisager isolément les questions relatives aux ressources en eau.
Sans oublier la doctrine du juriste Harmon qui affirme que toutes les ressources qui sont situés sur un territoire, dans un état souverain lui appartiennent et révèlent de sa seule responsabilité. Tout à fait différent des principes des ressources partagées.
Dépasser la gestion intégrée des ressources en eau , le Nexus ( Eau – Énergie- nourriture- Écosystèmes) peut appliquer dans les contextes des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Que dit Haïti et la République Dominicaine en ce sens, sur ces ressources transfrontières hydriques économiques ?
Moïse Charles
Gestionnaire et politicien de l’eau spécialiste en droit international de l’eau
Émail: charlesmoise722@gmail.com
Dernière modification : 9:45 AM
Crédit photo : Google pour illustration, lac Azuéi ou étang Saumâtre.
L’étang Saumâtre connu également sous le nom de lac Azuéi est le plus grand lac de la République d’Haïti. Wikipédia
Superficie : 170 km²
Altitude : 15 m
Longueur : 22 km
Profondeur · Maximale : 30 m
Émissaire(s) : Canal de Boucanbrou
Villes : Jimaní, Port-au-Prince
Source : wikipédia