JUSTICE

Massacre de Raboto, 27 ans après les victimes attendent toujours une action concrète de la justice Haïtienne

Le 22 Avril 1994, des centaines de personnes ont été victimes lors d’un assaut sanglant orchestré par les Forces armées d’Haïti et du groupe paramilitaire FRAPH à Raboto, commune des Gonaïves dans le Département de l’Artibonite. Dans une note de presse transmise à la rédaction d’Impulse Web Médias ce dimanche 31 janvier 2021, l’organisation dénommée MODELA/ Droits Humains rappelle qu’en 2000, le jugement du massacre de Raboto a donné lieu à la condamnation des bourreaux incluant Emmanuel Toto Constant. Cependant l’Etat haïtien n’a pas fait ce qu’il fallait pour que les coupables soient punis conformément à la loi et que les victimes trouvent réparation.

Toutefois, l’organisme de défense des droits humains estime que la déportation de Toto Constant et son arrestation en Haïti constitue une nouvelle opportunité pour relancer le dossier. Alors qu’elles n’entendent pas lâcher prise, les victimes regagnent de courages et rassemblent leurs forces pour exiger, une fois pour toute, que la justice haïtienne et l’Etat haïtien dans son ensemble donnent justice aux personnes victimes du massacre de Raboto

En ce sens, le directeur exécutif du MODELA/ Droits Humains renouvelle l’engagement de son organisation aux côtés des victimes afin de réclamer justice et réparation. Pour y arriver, des actions de plaidoyer seront exécutées à partir de ce mois de janvier jusqu’à la date fatidique du 22 Avril 2021 afin d’inciter les autorités à s’activer dans ce dossier précise Jean Rony Lima. De surcroit, des ateliers de sensibilisation, des sit-in, des notes de presses, des émissions de radio, des capsules vidéo sur internet où des victimes racontent leurs déboires, entre autres seront réalisés selon la note du MODELA qui prévoit d’organiser un grand rassemblement le 22 Avril pour le cri final des victimes.

Entretemps, MODELA/Droits Humains recommande à l’Etat d’arrêter les auteurs et les co- auteurs du massacre de raboto du 22 Avril 1994 et d’exiger un procès équitable pour la réparation des victimes du massacre. Dans l’intervalle, l’organisation compte sur les partenaires de la société civile, la presse haïtienne et tous les militants des droits de l’homme afin de faire écho à la cause des victimes de Raboto.

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Esaüe JOACHIM

Je suis Esaüe JOACHIM, un passionné de l’information. Hormis mes formations en journalisme, J’ai une solide formation en matière d’administration électorale ainsi que sur le renforcement de la crédibilité et de l’acceptation des processus électoraux.