Marche des journalistes annoncée pour le jeudi 28 janvier, en réaction aux brutalités policières
Le collectif des médias en ligne (CMEL) annonce l’organisation d’une marche pacifique ce jeudi 28 janvier 2021 dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince pour dire non aux actes de brutalité policière dont ils sont victimes, au quotidien, dans l’exercice de leur fonction.
Intervenant sur les ondes de Magic 9 ce matin, le journaliste Robest Dimanche invite ses confrères et consoeurs, travaillant dans tous les différents secteurs de la presse – média en ligne ou traditionnel – à venir participer à cette marche. Il croit nécessaire de dénoncer les hostilités et brutalités policières accrues comme en témoignent les cas des journalistes Réginald Rémy de Radio Caraïbes qui a reçu plusieurs projectiles en caoutchouc et Daniel Lamartinière qui a reçu un projectile au niveau de l’œil gauche sur la route de l’aéroport; tous tirés par les forces de l’ordre. On ne saurait oublier Alvales Destiné qui a reçu une gifle d’un agent de la PNH alors qu’il exerçait ses fonctions, le photojournaliste Edris Fortuné qui a été la cible d’un policier, victime d’une bombonne de gaz lacrymogène au niveau d’un œil, Raynald Petit Frère et son collègue Robest Dimanche sont tous victimes de brutalité policière pour ne citer que ceux-là.
Cette marche démarre sur la place Nègre marron au champ de Mars, où les journalistes vont délivrer un message devant les locaux de l’Office de Protection Citoyen (OPC), et déposer, de manière symbolique, leurs matériels de travail devant le Ministère de la Communication. Tout prendra fin sur la place de la Constitution.
La police est déjà notifiée de la marche, selon Robest Dimanche qui précise que ce mouvement s’inscrit dans l’objectif de défendre le droit des journalistes et fixer leur position face à ces babaries policières. Les policiers et les journalistes sont condamnés à vivre dans la fraternalité la plus expressive, a martelé le travailleur de la presse.
Il faut aussi bien rappeler qu’à côté de leur mission d’informer, les travailleurs de la presse doivent être à même de jouir pleinement leur droit de liberté d’expression et être libres de de se rendre, sans heurt, partout où le métier du journalisme l’oblige; et, ce à n’importe quel moment en vue d’informer la population.